Le nouveau logo de la Fedil est le résultat d’une réflexion profonde sur l’évolution de son rôle, indique René Winkin. (Photo: Maison Moderne)

Le nouveau logo de la Fedil est le résultat d’une réflexion profonde sur l’évolution de son rôle, indique René Winkin. (Photo: Maison Moderne)

Monsieur Winkin, pouvez-vous nous expliquer le processus qui est à la base du changement de logo?

«Il s’agit du résultat d’une réflexion plus ample que nous avons débutée fin 2015, sous l’ancien leadership, juste avant le changement d’équipe dirigeante. L’idée était de recentrer les activités de la Fedil sur l’industrie dans le sens anglo-saxon du terme, c’est-à-dire celle qui est à la fois technologique et internationale. De plus, le paysage des organisations patronales a évolué. En créant l’UEL (Union des entreprises luxembourgeoises, ndlr), nous avons pu avoir plus de temps pour nous occuper de nos membres. Car nous observons un grand besoin des industriels de pouvoir échanger, d’être informés des évolutions de chaque secteur et, évidemment, d’avoir des interlocuteurs de proximité sur des projets ponctuels. Le nouveau logo est le point final de cette réflexion et traduit l’expression de ce recentrage.

Peut-on dire que l’industrie luxembourgeoise connaît une seconde jeunesse?

«Les annonces des grands investissements qui ont été faites en 2016 et qui pourraient encore se poursuivre en 2017 montrent que l’industrie luxembourgeoise a de l’avenir. Cela nous motive et nous voulons soutenir ce dynamisme. L’automatisation et la digitalisation dans les procédés de fabrication sont vues beaucoup plus comme des opportunités que des menaces. Après plusieurs décennies où les coûts énergétiques et de main-d’œuvre ont rendu notre région peu compétitive, on voit qu’avec les nouvelles technologies, de nouveaux atouts apparaissent. La possibilité d’être plus réactif dans la relation avec le client, par exemple. Cet avantage de proximité n’existe pas si vous produisez à l’autre bout du monde et envoyez vos produits dans des containers. Ces nouveaux arguments nous rendent donc plus attractifs et vont dans le même sens que le modèle de croissance qualitative que veut atteindre le Luxembourg.

Nous observons un grand besoin des industriels de pouvoir échanger.

René Winkin, directeur de la Fedil

Quels sont les grands projets à venir de la Fedil?

«Notre priorité est d’attirer les jeunes talents en montrant que l’industrie a changé et qu’elle offre de nouvelles opportunités. Nous voyons là un énorme défi et le projet hellofuture.lu est une première initiative dans ce sens. Les questions liées à la digitalisation restent aussi très importantes pour nous. Ce sujet intéresse beaucoup, car chaque entreprise y est confrontée et il y a un énorme besoin de savoir ce qui se fait et qu’elles sont les expériences des autres.»