Cette année, pour la première fois, la séance de pitch des start-up candidates à Fit4Start sera ouverte au public. Pourquoi avoir choisi ce format?

«Le programme Fit4Start attire les plus belles start-up luxembourgeoises et un très bel échantillon de start-up internationales. Il faut savoir que nous avons en moyenne 20 pays représentés parmi les candidats au programme. Il est dommage que cet échantillon ne soit pas mis en lumière. Les sélections des éditions précédentes se tenaient en comité très restreint avec nos partenaires – ministère de l’Économe, Technoport et Nyuko – et les cinq jurés représentants d’entreprises privées qui faisaient la sélection.

Cette année, les jurés continueront de décider des lauréats, mais les sessions de pitches seront publiques, accessibles à l’ensemble des acteurs de l’écosystème. Cette formule donne une image plus dynamique et l’opportunité pour les 30 entrepreneurs qui seront présents lundi de développer leur business au Luxembourg même s’ils ne sont pas retenus.

Comptez-vous faire profiter les nouveaux arrivants de l’expérience des anciens participants?

«Un peu plus d’une vingtaine d’entrepreneurs sont passés par Fit4Start, parmi lesquels, nous en sommes persuadés, de futures ‘success-stories’ luxembourgeoises. Nous n’avons à ce stade pas encore capitalisé sur la valeur de ce réseau, mais ce sera chose faite dès 2018. Nous allons lancer lundi une association des alumni sur laquelle nous nous appuierons pour améliorer la mise en œuvre du programme, accroître l’orientation client, renforcer le coaching des nouveaux entrants et accroître le recrutement de candidats futurs.

2018 est une année importante pour Fit4Start, puisque le programme verra son budget augmenté, tout comme le nombre de start-up bénéficiaires…

«Après trois années d’existence, le programme Fit4Start a atteint une certaine maturité, et le ministère de l’Économie a considéré qu’il était important de passer à la vitesse supérieure, et ainsi accroître l’impact du programme. Nous allons donc doubler le nombre de participants pour l’édition du printemps et le tripler pour celle de l’automne, en finançant cinq projets de plus dans le domaine des sciences de la vie.

Fit4Start peut être considéré comme un programme d’accélération ambitieux, y compris au plan international.

Jean-Michel Ludwig, Luxinnovation

Nous soutiendrons donc 25 start-up cette année, et 30 en 2019, au lieu des 10 en 2017. Si l’on considère que chaque projet bénéficie d’un cofinancement de 50.000 euros, auquel peuvent s’ajouter 100.000 euros en fin de programme lorsque l’entreprise atteint les objectifs fixés par les jurés, Fit4Start peut être considéré comme un programme d’accélération ambitieux, y compris au plan international.

Il est important de noter que les moyens octroyés au développement des start-up profitent à l’ensemble de l’économie luxembourgeoise et peuvent avoir un impact social important. En effet, dans un contexte de transition digitale, ces jeunes pousses apportent des solutions technologiques au monde de la finance, de l’industrie, des ressources humaines, de la régulation de l’éducation… Tout cela contribue à la compétitivité des entreprises locales.»