Sur les 11,3 millions d'euros investis par les partenaires privés du Digital Tech Fund, 1,5 provient de Telindus, indique son CEO, Gérard Hoffmann. (Photo: Mike Zenari/archives)

Sur les 11,3 millions d'euros investis par les partenaires privés du Digital Tech Fund, 1,5 provient de Telindus, indique son CEO, Gérard Hoffmann. (Photo: Mike Zenari/archives)

Monsieur Hoffmann, quel est l’intérêt de Proximus de participer au lancement du Digital Tech Fund? Cette démarche est-elle motivée par l’intérêt général ou par une ambition spécifique?

«Il existe bien évidemment différentes raisons. La première tient en l’affirmation de notre citoyenneté luxembourgeoise qui se traduit notamment par les emplois que nous avons créés et par les activités des sociétés Tango et Telindus. L’autre aspect tient dans notre volonté de promouvoir le Luxembourg. Le pays a beaucoup souffert ces dernières années des revers associés à la place financière, comme le scandale LuxLeaks. Or, ce fonds est résolument tourné vers l’international, les start-up qui seront soutenues auront pour vocation de s’intéresser directement au marché européen, voire mondial. Cet aspect fait donc que ce fonds est réellement un instrument de promotion du Luxembourg qui doit être vu comme un endroit qui fait jeu égal avec nos concurrents dans le domaine. À savoir l’Irlande, l’Angleterre ou la Suisse.

Et quel est le montant de votre participation dans ce fonds?

«1,5 million d’euros. Cela pourrait être augmenté, mais pour le moment, il ne sert à rien de mettre plus d’argent qu'il n'en faut. Nous sommes toujours ouverts à une éventuelle augmentation de notre participation, mais il faut aussi voir la manière dont les choses vont évoluer.

Il est prévu de faire un point après six ans d’activité du fonds. Quelles sont vos attentes en termes de résultats concrets issus des investissements réalisés par Expon Capital, gérant du Digital Tech Fund?

«C’est toujours très compliqué d’anticiper ce genre de chose. Nous cherchons bien évidemment à avoir un maximum de success-stories, mais si nous avons une demi-douzaine de start-up ayant réussi, ce serait déjà pas mal. En ce qui concerne les domaines dans lesquels les premiers investissements devraient être faits, il faut qu’ils soient faits dans des domaines orientés vers l’international. La finance, où l’Europe possède un atout par rapport aux États-Unis, pourrait être une option. L’ICT est un domaine transversal, mais là où le Luxembourg a déjà une base, c’est bien évidemment autour des services financiers. Il faudrait donc peut-être prendre un domaine qui est proche de cette réalité, même si je n’ai pas d’a priori sur les choix à venir.»