Stéphanie Simon: «Les jeunes sont plus pragmatiques et individualistes. Ils recherchent un épanouissement instantané, du fun et de l’engagement. Donner du sens à leur métier est aussi essentiel.» (Photo: Ketterthill)

Stéphanie Simon: «Les jeunes sont plus pragmatiques et individualistes. Ils recherchent un épanouissement instantané, du fun et de l’engagement. Donner du sens à leur métier est aussi essentiel.» (Photo: Ketterthill)

Madame Simon, peut-on concilier bonheur et rentabilité? N’est-ce pas une formule hypocrite?      

«Promettre le bonheur au travail est une utopie. Car la quête du bonheur est avant tout individuelle.

En revanche, favoriser le bien-être et améliorer la qualité de vie au travail des collaborateurs est essentiel.

Nous devons aller vers un format ‘gagnant-gagnant’. En effet, l’entreprise ainsi que le collaborateur attendent mutuellement un retour sur investissement.

L’employé apprécie d’évoluer dans un environnement positif, tel que la possibilité d’être autonome, d’avoir de la reconnaissance ou un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Dans un climat bienveillant, le collaborateur donnera généralement le meilleur de lui-même.

En contrepartie, l’entreprise récoltera le fruit de son investissement par un faible turn-over, une attractivité pour accueillir des talents, de la performance et de l’engagement.

La manière de penser son rapport au travail évolue de génération en génération. Les attentes des jeunes recrues sont-elles très différentes des précédentes? 

«Nous sommes dans l’ère d’une remise en cause de nos modèles traditionnels d’entreprise. La nouvelle génération commence petit à petit à bouleverser les codes établis.

Les jeunes sont plus pragmatiques et individualistes. Ils recherchent un épanouissement instantané, du fun et de l’engagement. Donner du sens à leur métier est aussi essentiel. 

Les employeurs ont-ils compris l’intérêt d’investir dans le bien-être de leurs employés, ou faut-il encore faire «œuvre de pédagogie»?

«Les employeurs sont de plus en plus sensibilisés sur le sujet du bien-être en entreprise. De ce fait, ils sont davantage attentifs à leurs collaborateurs. Depuis quelques années, nous pouvons noter une véritable prise de conscience.

Assurément, les organisations qui ont fait le choix de favoriser un environnement professionnel où il y fait bon vivre, observent des bienfaits: diminution du taux d’absentéisme, davantage d’innovation, du respect et de la confiance au sein des équipes. Bref, tous les ingrédients améliorant la performance!»

Les inscriptions au «10x6 RH: le bonheur est rentable!» sont ouvertes sur le site du Paperjam Club.