Pour Vincent Pedrini, Fit4Start a avant tout été une opportunité de s'insérer dans le tissu luxembourgeois et d'étendre son réseau local.  (Photo: Nomoko)

Pour Vincent Pedrini, Fit4Start a avant tout été une opportunité de s'insérer dans le tissu luxembourgeois et d'étendre son réseau local.  (Photo: Nomoko)

Monsieur Pedrini, quel est votre bilan de ces quatre derniers mois de coaching?

«J’ai participé à Fit4Start avec un esprit ouvert, avec l’idée de rencontrer des gens et d’apprendre des choses. Faire partie de la sélection permet à la fois d’entrer dans un écosystème et étendre son réseau. Au démarrage, toute aide est bienvenue. J’ai particulièrement apprécié le regard des coaches. La dotation de 50.000 euros représente aussi un facteur d’attraction non négligeable. La grande difficulté, à mon sens, est de concevoir un programme adaptable à tous et doté d’un tronc commun généraliste, mais pertinent. Par définition, chaque start-up est unique. Nous avions des stades de développement différents. Dans les points d’amélioration, la communication pourrait être accentuée sur quelques éléments. Par exemple, la dotation de 100.000 euros supplémentaires en cas de levée de fonds de 50.000 euros annoncée par le ministère de l’Économie le premier jour du programme nous a agréablement surpris. À ce stade, il n’y a pas encore de critères définitifs pour son obtention ni de ligne directrice claire. Je suis convaincu que Fit4Start va évoluer au fil du temps et au contact des start-up.  

Quel a été le développement récent de Nomoko?  

«Au début de Fit4Start, nous existions depuis neuf mois et avions déjà une équipe bien en place. Le programme nous a aidés à affiner notre business model. Avoir un regard neutre, qui ne soit pas celui des clients ni de business angels fait du bien. Nous avons également défini un plan d’action pour les 18 prochains mois. Nous voulons notamment grandir au Luxembourg. Une partie de notre R&D pour les données 3D se fera ici. Ce mois-ci, nous allons opérer une levée de fonds avec l’ambition de récolter 2,5 millions d’euros de plusieurs investisseurs européens. Nous allons bientôt signer un contrat de partenariat pour le développement de notre caméra, afin de dépasser le stade de prototype. Aujourd’hui, notre principale force est d'avoir réussi à constituer une équipe talentueuse, créative et internationale (12 nationalités pour 15 personnes) et d'avoir rapidement compris qu'il fallait se positionner à l'international en ayant des bureaux au Luxembourg, en Suisse et aux États-Unis.

En quoi votre vision est-elle unique sur le marché?

«Notre cœur de métier est de modéliser le monde en 3D. Nous envisageons le 'big data' photoréaliste comme le futur. Pouvoir représenter le monde tel qu'il est dans un environnement digital ouvre de nouvelles opportunités dans beaucoup d'industries. Pour y arriver, Nomoko a décidé de s'attaquer à toutes les composantes du process: le volet hardware (caméra), le software et la gestion des données. Nous visons une commercialisation du produit pour 2017.»