Claude Turmes a annoncé les quatre équipes qui entrent en troisième phase de la consultation pour Luxembourg in Transition. (Photo: Département de l’Aménagement du territoire)

Claude Turmes a annoncé les quatre équipes qui entrent en troisième phase de la consultation pour Luxembourg in Transition. (Photo: Département de l’Aménagement du territoire)

Dans le cadre de la consultation internationale initiée pour Luxembourg in Transition, quatre équipes passent le stade de la troisième et dernière phase et développeront chacune leurs idées fortes qui serviront au plan mis en œuvre par le ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire pour un futur décarboné et résilient.

Quel sera le développement du territoire en 2050? Comment répondre à l’urgence climatique, aux enjeux liés à la biodiversité? Comment parvenir à un Luxembourg zéro carbone? Le ministère de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire tente de répondre à ces questions en invitant des équipes internationales et multidisciplinaires à imaginer le Luxembourg dans 30 ans, un espace transfrontalier qui devra être décarboné et résilient, sans perte de qualité de vie.

Aujourd’hui arrivées à la troisième phase de la consultation, il ne reste que quatre équipes – sur les 10 initialement sélectionnées – qui ont encore l’opportunité de développer et insuffler leurs réflexions. Il s’agit des équipes composées autour de 2001, AREP, MVRDV et UniLux. Elles ont été sélectionnées suite à une présentation orale et la remise d’un rapport écrit en amont.

«Jusqu’à présent, les équipes ont développé des scénarios de transition écologique pour le pays et son aire transfrontalière, puisque la dimension du territoire sur lequel il faut agir est plus grande que le territoire national. Le choix n’a pas été facile à faire: les évaluations remises par les membres des comités experts dans les domaines traités et par les membres scientifiques avisés, selon une approche rigoureusement académique, n’ont pas permis de départager, d’un point de vue holistique, deux équipes. C’est pourquoi il a été décidé de retenir quatre équipes pour la dernière étape. Désormais, des points forts ont été identifiés pour chacune des équipes et nous leur demandons de concevoir une mise en pratique concrète, d’élaborer une application avec les citoyens pour parvenir aux résultats escomptés», a expliqué le ministre de l’Aménagement du territoire, Claude Turmes, lors de la conférence de presse.

C’est ainsi que l’équipe de 2001 se concentrera sur la transition alimentaire, AREP sur la mise en place du concept de la ville du quart d’heure, MVRDV sur la méthodologie et l’approche multiusage d’un même bâtiment, et l’Université sur le maillage local et l’approche «bottom-up» des changements.

Lancé en juin 2020 comme un think tank, il s’agit désormais de passer à un think and do tank dont la phase d’échéance est programmée pour novembre 2021. L’ensemble de ces idées doit permettre d’orienter la refonte du programme directeur d’aménagement du territoire (PDAT) et des projets pilotes seront initiés afin de démontrer la capacité de la société luxembourgeoise à s’engager réellement sur le chemin de la transition écologique. Pour cela, les équipes seront davantage présentes sur le terrain et agiront en coopération avec les acteurs compétents. Ce travail sera accompagné d’un renforcement des liens avec le comité des citoyens qui sera associé aux travaux finaux de la consultation. «Cela ne veut pas dire pour autant que les bonnes idées qui ont été introduites précédemment par les autres équipes sont perdues parce qu’elles ne figurent pas dans la troisième phase. Certaines d’entre elles pourront être réutilisées dans des groupes de travail interministériels», assure Claude Turmes.