Plus une entreprise est innovante, plus la PI est importante pour elle. Software, nouveau matériau… une innovation nécessite souvent une protection adéquate par brevet, dessins ou modèles, marque, ou bien plus souvent leur combinaison. Mais la PI ne se limite pas aux technologies de pointe.

La propriété intellectuelle (PI) englobe les brevets d’invention, les marques, les dessins et modèles, ainsi que les droits d’auteur et droits voisins.

Tous les acteurs, en particulier les entreprises, et pas seulement celles qui innovent, sont concernés par la thématique. Mêmes celles qui décident de ne pas déposer de marque, par exemple, risquent, lors de l’usage d’un nom ou acronyme dans le cadre de leurs affaires, d’enfreindre des droits relatifs à une marque protégée par un tiers. Même si cela est fait involontairement, ce risque peut couter cher à l’entreprise qui a déjà investi de l’argent dans une campagne de promotion basée sur ce nom. Donc, même pour «l’épicerie du coin» certains aspects de la PI sont importants. Il est donc nécessaire que tout le monde soit bien informé sur le sujet.

Plus une entreprise est innovante, plus elle est concernée par la PI. Une bonne stratégie de PI est souvent la clé pour pouvoir efficacement exploiter une innovation sur les marchés. S’il n’est pas forcément toujours indiqué de breveter ou de protéger ses créations, la décision de protéger ou non doit toujours être basée sur une stratégie bien réfléchie.

Finalement, tout le monde, et donc même le grand public, est aujourd’hui concerné par le sujet.

Nous estimons qu’il y a environ 300–350 experts en PI qui sont actifs au Luxembourg.
Serge Quazzotti

Serge QuazzottidirecteurIPIL

Grâce au développement du numérique, des outils et médias de communication et des technologies telles que l’intelligence artificielle, l’impression 3D, etc., nous faisons face à une dématérialisation qui change profondément le fonctionnement de notre société. Dans tout cela, il ne faut pas oublier ceux qui créent, développement et inventent. Ce sont eux qui sont à l’origine du progrès, et ce sont eux qui, par la création d’œuvres artistiques, de musique ou de films, rendent notre monde et notre vie plus beaux et plus gais. Il faut qu’ils puissent continuer à être rémunérés à une juste valeur pour leurs créations. Les droits de PI en sont un moyen. Or, dans un monde immatériel où l’usage et le partage des œuvres et créations sont facilités par la technologie, il est courant de faire abstraction de cet aspect des choses.

Je vois surtout un manque de sensibilisation et d’information des acteurs concernés sur les différents sujets de la PI. Un défi majeur va consister à donner la capacité à tous les acteurs concernés par la propriété intellectuelle de bien comprendre ce dont il s’agit, pourquoi cela est important pour eux, et comment ils peuvent en profiter.

Au Luxembourg, nous avons la grande chance de disposer d’un secteur de la PI qui est bien développé. Nous estimons qu’il y a environ 300–350 experts en PI qui sont actifs au Luxembourg. Ceci comprend évidemment tous les spécialistes travaillant dans les cabinets de conseil en propriété industrielle, les avocats spécialisés enregistrés auprès du Barreau de Luxembourg, et, finalement, les acteurs publics.

Nous avons des coopérations régulières avec tous les principaux acteurs de la recherche, de la promotion de l’innovation et de l’entrepreneuriat au Luxembourg.
Serge Quazzotti

Serge QuazzottidirecteurIPIL

Et c’est justement à l’IPIL que revient le rôle de sensibiliser les acteurs concernés à l’importance de la PI, et de développer leur capacité à comprendre ce qui est important et utile pour eux. Nous organisons tout cela à travers nos événements, nos formations, notre service de premier coaching Boost-IP, ou bien par des supports plus spécialisés, comme des recherches dans les bases de données brevet. Nous apportons donc un premier niveau d’information et de conseil, avant de relayer vers les cabinets de conseil en propriété industrielle et des études d’avocats spécialisés pour la mise en œuvre de démarches concrètes de protection ou de défense des droits de PI.

Nous avons des coopérations régulières avec les professionnels de la propriété intellectuelle au Luxembourg, à travers leurs associations respectives, à savoir la Fédération des Conseils en Propriété Industrielle () et le groupe luxembourgeois de l’Association Internationale pour la Protection de la Propriété Intellectuelle ().

En plus de nos coopérations régulières avec la Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers, qui sont membres de l’IPIL, nous avons des coopérations régulières avec tous les principaux acteurs de la recherche, de la promotion de l’innovation et de l’entrepreneuriat au Luxembourg. Tous nos événements et autres activités sont toujours menés en coopération. Ceci est crucial pour pouvoir sensibiliser aux différents sujets de la PI et atteindre des publics très diversifiés.

Créer des synergies entre tous ces protagonistes et mener des coopérations autour des sujets de la PI au bénéfice des acteurs du terrain, dont particulièrement les entreprises, c’est ce que j’entends par «coordonner la mise en œuvre de la politique publique de propriété intellectuelle», qui est une des principales missions de l’IPIL.