À Jackson Hole, Jerome Powell a promis de soutenir l’économie américaine avec les moyens dont il disposait. (Photo: Réserve fédérale américaine)

À Jackson Hole, Jerome Powell a promis de soutenir l’économie américaine avec les moyens dont il disposait. (Photo: Réserve fédérale américaine)

Le président de la Fed, Jerome Powell, a finalement tenu un discours très prudent lors de la conférence de Jackson Hole, ce 23 août. Il promet en tout de cas de soutenir l’économie américaine, qui, selon lui, se porte toujours relativement bien.

Les observateurs financiers du monde entier attendaient avec impatience le discours du président de la Fed, vendredi 23 août, lors de . Pris en tenaille entre un contexte international très sensible aux moindres déclarations et un président américain qui le malmène, Jerome Powell a choisi la voie de la prudence.

Le président de la Réserve fédérale américaine n’a pas donné de réels éclaircissements sur la politique monétaire que la Fed suivra dans les prochains mois. Mais en déclarant que l’institution «agira de manière appropriée pour soutenir l’expansion» de la plus longue phase de croissance qu’ait connue le pays, ses propos ont été interprétés comme la porte ouverte à une nouvelle baisse des taux en septembre.

Trump fâché

La Fed avait déjà procédé à – la première depuis 10 ans –, provoquant la colère de Donald Trump, qui réclamait une baisse directe de 1% pour soutenir l’économie américaine.

Face au discours modéré de Jerome Powell, ce 23 août, le président américain s’est à nouveau lâché: «Comme d’habitude, la Fed n’a RIEN FAIT», s’est enragé Trump sur Twitter.

Incapable d’accepter l’indépendance de la banque centrale, le président estime que Powell aurait également dû se renseigner sur ce que lui-même envisage pour l’économie. Au final, dans un autre tweet, il s’est demandé si Powell n’était pas «un pire ennemi» que le président chinois Xi Jinping.

L’économie américaine en bonne santé

Sur le fond, Jerome Powell s’est montré rassurant pour l’économie américaine, alors que certains analystes parlent d’une récession probable dans les deux ans. La consommation des ménages continue de soutenir la croissance, l’inflation se rapproche de 2%, et des emplois continuent à être créés, même si le rythme s’est ralenti.

Par contre, il pointe les incertitudes internationales, citant la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, le spectre d’un Brexit dur, la crise en Italie et les manifestations à Hong Kong.

Pour illustrer son propos, la Chine a annoncé, vendredi dernier, son intention de relever les droits de douane sur 75 milliards de dollars de produits d’importation américains. Ce à quoi Trump a directement réagi en conseillant aux entreprises américaines de quitter la Chine.

L’accalmie n’est donc pas pour demain.