La Russie s’apprête à couper l’approvisionnement en gaz des pays qui refuseraient de le payer en roubles. (Photo: Shutterstock)

La Russie s’apprête à couper l’approvisionnement en gaz des pays qui refuseraient de le payer en roubles. (Photo: Shutterstock)

Au 37e jour de guerre en Ukraine, la Russie exige que les pays qu’elle juge «inamicaux», comme ceux de l’Union européenne, paient leur gaz en roubles. Sur le terrain, la centrale de Tchernobyl est libérée et les efforts se concentrent désormais sur le Donbass. Un nouveau couloir humanitaire est prévu à Marioupol.

Il l’avait annoncée, le Kremlin compte la mettre en place dès ce vendredi: l’obligation pour les pays dits «inamicaux» de payer leur gaz en roubles. Vladimir Poutine a signé un décret dans ce sens jeudi 31 mars. Parmi les pays «inamicaux», les États-Unis, le Japon, ou encore les membres de l’Union européenne. Plusieurs dirigeants, comme Olaf Scholz en Allemagne, ou le ministre de l’Économie français, Bruno Le Maire, martèlent que les contrats prévoient un paiement en dollars ou en euros. Ils se préparent quand même à un arrêt des approvisionnements en gaz. Il s’agit d’une réponse de la Russie aux sanctions des pays occidentaux, comme le gel des réserves en devises dont le pays disposait à l’étranger. Par la facturation en roubles, il souhaite soutenir sa monnaie nationale.

, une part relativement faible par rapport à ses voisins. Il dépend principalement du gaz norvégien importé via la Belgique.

Les troupes russes ont quitté Tchernobyl

37 jours après le début de la guerre, le site nucléaire de Tchernobyl se réveille libéré ce vendredi 1er avril. Il était occupé par l’armée russe depuis le 24 février. Les troupes se sont retirées le jeudi 31 mars, mais sont reparties avec des otages.

Le même jour, le cessez-le-feu promis par l’armée russe à Marioupol n’a pas été respecté, selon plusieurs médias. Des centaines de voitures ont pu arriver à Zaporijia via le couloir humanitaire, mais plusieurs bus sont restés bloqués à 80km de la ville. Un nouveau couloir doit être ouvert ce vendredi matin, selon Moscou. Par ailleurs, la Russie ne semble pas non plus respecter ses promesses d’épargner Kiev, puisque plusieurs explosions ont été entendues jeudi dans la capitale ukrainienne, rapportent les médias présents sur place.

Les troupes russes semblent se concentrer dans la région du Donbass, à Marioupol et en direction de Kharkiv, selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Le recentrage de l’effort russe dans le Donbass laisse présager un conflit «prolongé», selon le porte-parole du Pentagone, John Kirby.

1.232 morts parmi les civils

Le conflit a déjà tué 1.232 civils selon le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme.

Alors que la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, se rend en Ukraine pour porter un message de soutien, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) rejoint la Russie, après une visite en Ukraine. Il se déplace pour la mise en place de mesures pour une assistance technique urgente.

De son côté, Justin Trudeau s’oppose à la présence de la Russie au prochain G20, prévu pour le dernier trimestre 2022 à Bali.