L’OGBL veut des perspectives «claires et honnêtes» pour les salariés de Electronics and Electrification. (Photo: Maison Moderne/Archives)

L’OGBL veut des perspectives «claires et honnêtes» pour les salariés de Electronics and Electrification. (Photo: Maison Moderne/Archives)

Annoncé en début d’année, le rachat de Delphi Technologies par Borgwarner est officiel depuis ce 8 octobre. Au Luxembourg, c’est également en ce jour qu’entre en pratique le plan social finalisé en février dernier. L’OGBL apprécie modérément.

L’équipementier américain Borgwarner a concrétisé le rachat de Delphi Technologies le 2 octobre dernier. Une opération qui fait du nouvel ensemble un leader incontesté dans l’électronique de puissance, et notamment dans les systèmes de propulsion électrifiés.

L’opération, annoncée en janvier, a été conclue pour 3,3 milliards d’euros.

Le groupe Delphi, présent dans la zone industrielle de Bascharage depuis 1971, vit quant à lui, depuis un an, avec le spectre d’un plan social qui doit faire passer l’emploi de 500 à 300 salariés. L’accord entre les syndicats et le patronat a été signé en février de cette année, et sa mise en application démarre justement ce 8 octobre.

Une coïncidence certes avec la finalisation de l’accord de fusion avec Borgwarner, mais l’OGBL parle, de son côté, de «cynisme». Le syndicat s’inquiète en effet d’avoir vu l’emploi fortement régresser en dix ans. En 2008, l’unité de Bascharage comptait encore 750 personnes.

Inquiétudes au Luxembourg

Dans un communiqué, le syndicat explique que l’ambiance est au plus bas dans l’unité luxembourgeoise. «La plupart des moyens d’essai (équipement cofinancé par l’État luxembourgeois) ont été transférés vers d’autres sites (France, Angleterre), vendus ou tout simplement jetés. On assiste tout simplement à un démantèlement quasi complet des activités liées aux moteurs à combustion et de la division Composants.»

L’OGBL salue l’intention de Borgwarner de vouloir continuer, voire de développer les activités de la branche électrique – Electronics and Electrification (E&E) – au Luxembourg, mais il pose toutefois ses revendications. Le syndicat veut des perspectives «claires et honnêtes» pour les salariés de E&E et un avenir pour les salariés des autres divisions.

Il veut aussi voir le nouvel actionnaire proposer une stratégie d’investissement et de développement sur plusieurs années, ainsi que des garanties en matière d’emploi et de recrutement.