Pour l’OGBL, une baisse des dotations serait un mauvais choix politique, la crise sanitaire ayant montré à quel point le secteur de la recherche est important. (Photo: Matic Zorman/Archives)

Pour l’OGBL, une baisse des dotations serait un mauvais choix politique, la crise sanitaire ayant montré à quel point le secteur de la recherche est important. (Photo: Matic Zorman/Archives)

Les négociations au sujet des dotations de l’État sont en cours entre les directions de l’Uni, du List, du LIH et du Liser, d’une part, et le ministère, d’autre part. Certains échos font réagir l’OGBL.

L’heure est aux discussions et aux négociations dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les directions de l’Uni, du Liser, du List et du LIH sont à table avec les représentants de l’État, notamment quant aux futures dotations publiques. Et les premiers échos reçus par l’OGBL éveillent des craintes.

Ainsi, il «serait prévu de geler la contribution budgétaire de l’État aux frais de fonctionnement de l’Université et des centres», dénonce le syndicat dans un communiqué. «La dotation resterait même, au moins au cours des deux années suivantes, au même niveau que 2021. L’État ne prendrait même pas en compte d’éventuelles échéances de tranches indiciaires ni les évolutions salariales prévues dans les conventions collectives respectives des différents instituts.»

Pas une tactique de négociation

On pourrait voir là une manœuvre des directions dans le cadre d’une tactique de négociation. L’OGBL n’y croit pas, car «les propos des représentants patronaux des différents instituts convergent de façon cohérente, tout en étant émis dans des contextes indépendants les uns des autres, il faut en conclure qu’il ne s’agit pas d’une simple tactique de négociation patronale, mais que telle est effectivement l’intention du gouvernement».

Pour rappel, ni les syndicats ni les délégations du personnel ne sont consultés dans le cadre des discussions entre l’Uni, les centres et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en vue du prochain plan quadriennal 2022-2025. L’OGBL avait cependant obtenu une entrevue avec le ministre  (DP), qui avait indiqué «que l’investissement dans l’enseignement supérieur et la recherche resterait une priorité pour le gouvernement, même s’il fallait s’attendre à une évolution budgétaire moins importante que par le passé en raison de la détérioration des finances publiques dans le contexte de la crise sanitaire. Le ministre avait assuré que son ministère tâcherait néanmoins d’éviter toute baisse de dotation budgétaire.»

Le refus d’une politique d’austérité

Or, pour le syndicat, «un gel de la dotation budgétaire au même niveau nominal constitue bien une baisse de la dotation budgétaire! (…) Ce qui serait un mauvais choix politique (…) La pandémie de Covid-19 a d’ailleurs montré, si besoin il y avait, l’apport essentiel de ce secteur pour la société luxembourgeoise.»

Pas question donc de mener une politique d’austérité dans le secteur de la recherche: «Les différents plans quadriennaux n’ont pas encore été signés. Le budget de l’État 2022 n’a pas encore été voté. Les derniers chiffres du ministre des Finances montrent déjà une amélioration de la situation financière de l’État. L’OGBL appelle donc le gouvernement à ne pas prévoir de gel de la dotation budgétaire, mais au contraire à poursuivre une politique faisant évoluer de façon continue les investissements dans l’enseignement supérieur et la recherche.»