La nouvelle station du Sebes, qui devait être mise en service cet été, coûtera 42 millions d’euros de plus que prévu. (Photo: Shutterstock)

La nouvelle station du Sebes, qui devait être mise en service cet été, coûtera 42 millions d’euros de plus que prévu. (Photo: Shutterstock)

La nouvelle station de traitement des eaux du Sebes coûtera 42 millions d’euros de plus que prévu, soit 25,6% supplémentaires. La ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, Carole Dieschbourg, a déposé le projet de loi pour obtenir une rallonge budgétaire.

Le dépassement budgétaire est nettement moins spectaculaire que les 100% (ou 180 millions d’euros) à rajouter au projet de satellite militaire, mais quand même. Selon le projet de loi récemment déposé, la ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, (Déi Gréng), veut obtenir une rallonge budgétaire de 42 millions d’euros pour un projet de 164,8 millions d’euros financé à 50% par l’État.

Même quand le marché pour cette infrastructure, qui doit traiter 110.000 mètres cubes d’eau par jour, a été attribué en 2016 à 32,5% sur des critères financiers, cela ne garantit pas que la facture ne s’alourdit pas au fil du temps.

Premier problème: les marchés publics n’ont quasiment pas suscité deux offres au moins, ce qui ne permet pas d’obtenir de meilleurs prix. Le coût «de la conjoncture», comme l’appelle le projet de loi, est de 12 millions d’euros.

Moins de candidats à cette réalisation, mais plus d’entreprises en même temps sur le chantier, qui devait être livré à l’été 2021… conduit à des retards «et des revendications financières» supplémentaires.

Soit 4,2 millions d’euros de plus dans une enveloppe de modifications en cours de réalisation de 28,6 millions d’euros, qui ont trait à la fois au classement à risque de l’installation, ou à des modifications techniques.

Car à caractère de l’infrastructure particulier, dépassements particuliers, faute de possibilité de bien évaluer les besoins en amont du projet.

En attendant que ce projet, dirigé depuis juillet dernier par un project manager, devienne réalité dans un pays où les réserves d’eau ont diminué de 23% en 40 ans et où la consommation a explosé, le gouvernement avait déjà annoncé, en 2019, plancher sur une autre infrastructure pour 2035.

Gageons que ces dépassements seront utiles au financement de la prochaine.