José Carlos H. Doherty, PDG de l’Association brésilienne des marchés financiers et des capitaux (Anbima), a déclaré que le Luxembourg «est une référence et une source d’inspiration» pour le secteur financier brésilien en matière d’investissements ESG. (Photo: Anbima)

José Carlos H. Doherty, PDG de l’Association brésilienne des marchés financiers et des capitaux (Anbima), a déclaré que le Luxembourg «est une référence et une source d’inspiration» pour le secteur financier brésilien en matière d’investissements ESG. (Photo: Anbima)

Luxembourg for Finance organise ce 27 avril une conférence en ligne consacrée aux marchés brésiliens des fonds d’investissement, de la banque privée et des valeurs mobilières. Avant l’événement, Delano s’est entretenu avec l’un des intervenants, José Carlos H. Doherty.

José Carlos H. Doherty est le CEO de l’Association brésilienne des marchés financiers et des capitaux (Anbima) depuis 2012. L’Anbima compte plus de 300 membres, dont des banques, des gestionnaires d’actifs, des courtiers, des négociants en valeurs mobilières et des conseillers en investissement. Il a déclaré à Delano que les changements réglementaires à venir aligneront davantage le Brésil sur les normes internationales, ce qui pourrait rendre les fonds d’OPCVM luxembourgeois plus attrayants.

De quoi allez-vous parler lors de la conférence «Building bridges with Brazil» de Luxembourg for Finance?

José Carlos H. Doherty. – «Dans ma présentation, je donnerai un aperçu de l’industrie brésilienne des fonds d’investissement. Je parlerai du changement tant attendu de la réglementation, qui devrait être publié dans les prochains mois. Les nouvelles règles devraient favoriser une transformation de notre industrie, en la rapprochant d’autres marchés internationaux, comme le Luxembourg. Nous aurons des changements dans la structure des fonds, et une meilleure définition des responsabilités des gestionnaires et des administrateurs.

Un autre point fort de la nouvelle réglementation est la possibilité d’une plus grande exposition des fonds aux actifs internationaux. L’agence de régulation brésilienne – la CVM – a autorisé les fonds destinés aux investisseurs particuliers à investir jusqu’à 100% dans des fonds à l’étranger, à condition qu’ils remplissent certaines conditions. Ce changement permet l’exposition des investisseurs de détail aux OPCVM, par exemple.

Comment les liens financiers entre le Brésil et le Luxembourg ont-ils évolué au cours des trois à cinq dernières années?

«Nous avons de très bonnes relations avec le Luxembourg, et nous nous efforçons de les renforcer encore davantage. Plus nous nous alignons sur les pratiques internationales, moins il y a de barrières et plus la compréhension est aisée pour les investisseurs, ce qui se traduit par de plus grandes opportunités. La nouvelle réglementation brésilienne, à venir dans les prochains mois, est encore plus proche de ce qui se fait au Luxembourg, et cela ne fait que renforcer les liens entre nos deux pays.

De votre point de vue, quelles sont les plus grandes opportunités pour les sociétés financières luxembourgeoises et européennes qui cherchent à opérer sur le marché brésilien, tant en matière de recherche d’investisseurs que de réalisation d’investissements?

«Comme je l’ai mentionné, la nouvelle réglementation donnera plus de clarté aux responsabilités des gestionnaires et des administrateurs de fonds. Je ne doute pas que cela ouvrira des portes à de nouvelles sociétés pour opérer au Brésil.

Du point de vue de l’investisseur, le Brésil offre de nombreuses opportunités. Une très petite partie de la population brésilienne investit dans des fonds. Les chiffres augmentent, mais il y a encore un énorme potentiel à explorer.

Y a-t-il d’autres textes réglementaires à venir que vous jugez particulièrement importants?

«Ces dernières années, le secteur brésilien des fonds d’investissement a suscité un débat intense sur la manière de s’aligner davantage sur les pratiques internationales. Le résultat est la réglementation dont la publication est prévue dans les prochains mois. Anbima a mené ces discussions avec le marché et reconnaît que les changements représentent une évolution sans précédent pour notre industrie.

J’aimerais également mettre en lumière un deuxième sujet qui est également important au Brésil, mais qui relève toujours de notre autorégulation: les progrès dans l’identification des fonds durables. Tant le régulateur que les institutions financières s’efforcent de donner plus de transparence aux fonds qui répondent réellement aux principes ESG.

Le Brésil n’en est encore qu’à ses balbutiements en matière d’ESG si on le compare à des pays européens tels que le Luxembourg, qui dispose de la première bourse verte au monde et constitue une référence et une source d’inspiration. Mais le sujet prend de l’ampleur et suscite un plus grand engagement, non seulement de la part des acteurs, mais aussi des investisseurs.

«» aura lieu le mercredi 27 avril, de 15h à 17h30 (CET) via livestream. Les panels seront tenus en anglais ou en portugais.

Cet article a été écrit pour , traduit et édité pour Paperjam.