Marié à Tanya, une avocate ukrainienne exerçant au Luxembourg, , résident au Luxembourg, a réussi à mobiliser son réseau afin d’aller récupérer des proches aux frontières de la Pologne et de l’Ukraine. «Beaucoup de personnes ont proposé de l’aide. En quelques jours, avec mes associés, nous avons créé une structure pour légitimer notre démarche», explique Julien, occupé à finaliser les derniers détails de son voyage. Le départ est prévu mercredi matin à 6h.

Avec de la famille à Kiev, Julien et Tanya ont tout fait pour aider leurs proches à passer la frontière afin de venir les récupérer par la suite. Depuis le premier jour de l’offensive russe en Ukraine, ils sont pendus au téléphone pour les rassurer et les guider alors qu’ils fuient les combats. «Pour le moment, nous allons récupérer 21 personnes: des couples, des femmes avec des enfants. Mais cela peut évoluer», glisse Julien tout en expliquant n’avoir pas réussi à faire traverser les membres de sa belle-famille. «Ma belle-mère va rester en Ukraine et mon beau-frère est parti défendre son pays. Au final, je vais récupérer des proches, mais pas de membres directs de ma propre famille», soupire-t-il.

Aider les gens, cela fait partie de l’ADN de la société. Nos chauffeurs ont également très rapidement répondu à l’appel.

Xavier Kieffer, directeur commercial et marketing, Sales-Lentz

Sales-Lentz met un bus à disposition

Pour l’aider, la société Sales-Lentz a accepté de mettre à disposition un bus de voyage avec des chauffeurs. « nous a transmis la demande. Avec , directeur général, nous avons tout de suite répondu présents pour aider, à notre échelle, ces personnes qui sont dans une très grande difficulté. Aider les gens, cela fait partie de l’ADN de la société. Nos chauffeurs ont également très rapidement répondu à l’appel. Le bus est en train d’être préparé et nous avons un deuxième bus qui se tient prêt pour pallier tout imprévu», souligne , directeur commercial et marketing de Sales-Lentz.

«Au départ, on nous a demandé deux minibus, mais nous avons préféré mettre un grand bus de voyage à disposition avec 44 places. Le but est de pouvoir offrir un peu de confort à des personnes qui ont certainement vécu l’horreur», souligne Xavier Kieffer.

L’heure est aux derniers préparatifs. «On fait des courses pour arriver avec de quoi manger et boire, un peu dans l’urgence. On fait la même chose avec les pharmacies: on va acheter que l’on peut, car là encore, les procédures sont assez lentes pour solliciter leur aide par les canaux normaux», explique Julien, qui achève le site internet de sa toute nouvelle association nommée Slava Ukrayini Luxembourg.

En parallèle, il a réussi à trouver des personnes acceptant de loger les familles. «C’est du provisoire. Ce sera la seconde phase de l’initiative: voir ce que l’on peut faire avec les autres associations et les différents ministères en matière de logement. C’est aussi pour cela que nous avons créé cette association. Il nous faudra de l’aide et sans doute des dons, car les personnes que l’on va récupérer n’ont plus rien. J’ai déjà eu beaucoup de contacts avec des personnes qui veulent aider. Avec la création de cette association, qui a seulement 12h d’existence, on souhaite formaliser tout cela», lance-t-il. «J’habite à Hesperange et j’ai pu échanger avec le bourgmestre, . Il va voir de son côté ce qu’il peut faire», termine Julien, qui ne ménage pas ses efforts pour œuvrer dans l’urgence avant de prendre place dans le bus de Sales-Lentz.

Six jours après le début de l’offensive russe en Ukraine, l’Organisation des Nations unies (Onu) estime à 1 million le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de l’Ukraine, fuyant la dangerosité des combats. Environ 660.000 réfugiés ont fui l’Ukraine et rejoint les pays voisins au cours des six derniers jours, selon les dernières données gouvernementales compilées par le HCR, l’agence des Nations unies pour les réfugiés.