En 2022, le budget énergétique du Centre administratif Pierre Werner s’élevait à environ 550.000 euros. (Photo: Edouard Olszewski/Maison Moderne/archives)

En 2022, le budget énergétique du Centre administratif Pierre Werner s’élevait à environ 550.000 euros. (Photo: Edouard Olszewski/Maison Moderne/archives)

Info Paperjam – Pour l’année 2023, à consommation égale, la facture énergétique de la Chambre de commerce devrait s’élever à 5,5 millions d’euros. Dix fois plus qu’en 2022.

Les frais énergétiques du Centre administratif Pierre Werner, complexe de bureaux de 53.000m2 qui abrite la Chambre de commerce, le Statec et la Fedil, devraient être multipliés par 10 l’année prochaine.

, directeur de la Chambre de commerce qui est propriétaire de 60% du complexe de bureaux en question, a confirmé que «le budget 2022 de la copropriété, voté avant l’invasion russe, se monte à environ 550.000 euros en frais énergétiques». Généralement, les grandes structures négocient un contrat pluriannuel avec un fournisseur d’énergie. 

Les prix qui nous ont été proposés pour 2023 prévoient actuellement une multiplication par 10 du coût par MWh.
Carlo Thelen

Carlo ThelendirecteurChambre de commerce

Dans le cas de la Chambre de commerce, un contrat a été signé avec Enovos pour une durée de trois ans. Ce contrat venant à expiration d’ici quelques semaines, des négociations sont en cours avec le fournisseur d’énergie. Mais les prix flambent. «Les prix qui nous ont été proposés pour 2023 prévoient actuellement une multiplication par 10 du coût par MWh», indique Carlo Thelen. «Les prix du MWh se situent entre 500 et 600 euros, alors que, lorsque nous avons signé notre contrat pluriannuel il y a trois ans, ils étaient entre 50 et 60 euros du MWh», a précisé , directeur opérationnel de la Chambre de commerce.

Autrement dit, si le Centre administratif Pierre Werner consomme le même volume d’énergie qu’en 2022, la facture totale pourrait être de 5,5 millions d’euros pour l’année 2023, soit une augmentation de 900%.

Ce sont les prix du moment, et de nombreuses entreprises qui arrivent en fin de contrat avec leur fournisseur énergétique sont dans cette situation.
Marc Wagener

Marc Wagenerdirecteur opérationnelChambre de commerce

Pour réduire les coûts, la direction travaille à des solutions en interne. Elle négocie surtout avec Enovos. Plusieurs pistes sont à l’étude pour faire baisser la facture, comme le fait de signer un nouveau contrat, mais sur du très court terme, en espérant voir les prix diminuer d’ici trois mois ou bien partir sur un contrat par tranche. «Pour le moment, ce ne sont que des réflexions. Nous devons également en parler avec les autres copropriétaires. Mais la situation est délicate. Ce sont les prix du moment, et de nombreuses entreprises qui arrivent en fin de contrat avec leur fournisseur énergétique sont dans cette situation», assure Marc Wagener.

Ce dernier espère que l’issue de la prochaine tripartite apportera des solutions à cette crise énergétique tant pour les entreprises que pour les ménages. De son côté, la Commission européenne a très récemment proposé une série de mesures visant à intervenir directement au niveau des producteurs d’énergies et à ponctionner les superprofits pour les redistribuer par la suite.

Alain Fürpass, directeur de SUDenergie, a expliqué sur les ondes de la radio 100,7 que le tarif du gaz va augmenter de 110% à partir du 1er octobre prochain. Un coup dur pour les 38.000 clients de ce fournisseur, dont la consommation moyenne est de 2.700 m3 par an. Autrement dit, la facture moyenne d’un ménage client de SUDenergie passera de 2.400 à 5.300 euros.

Fin août, c’est Enovos qui avait tiré la sonnette d’alarme en annonçant une hausse de ses tarifs du gaz à partir du 1er octobre, pouvant aller .