L’ACL lance ses YellowCabs sur le terrain de la mobilité. (photo: ACL)

L’ACL lance ses YellowCabs sur le terrain de la mobilité. (photo: ACL)

Après Voyages Émile Weber, qui a annoncé le lancement de son web taxi cette semaine, l’ACL entre de plain-pied dans la valse, avec YellowCab, une offre ciblée sur ses membres.

L’ACL n’a pas attendu 2012 pour s’intéresser aux taxis. « Les solutions aux problèmes de mobilité doivent être flexibles et variées, pour répondre à tous les besoins », résume Yves Wagner, président de l’Automobile Club Luxembourg. « Or l’ACL déplorait l’existence d’un vide dans la chaîne de mobilité, entre la voiture individuelle et les transports en commun ».

Pour l’ACL, les taxis sont une solution crédible, pour autant que les tarifs soient plus accessibles et que l’offre luxembourgeoise gagne une visibilité et une réputation meilleures. « En octobre 2011, nous avions publié les résultats d’un Eurotest, et Luxembourg y avait de mauvaises notes, rappelle Daniel Tesch, directeur de l’ACL. Les principaux griefs étaient les prix élevés, les détours inutiles alors que l’on est un tout petit pays et l’impossibilité de choix du taxi par le client ».

« Imposer la solution »

Donc, l’ACL a décidé de promouvoir une réforme, avec l’appui de la Ville de Luxembourg notamment, d’appuyer toute démarche jugée utile au niveau du législateur (des propositions sont sur la table du ministre Wiseler) et même, pour reprendre l’intitulé de la conférence de presse donnée hier au siège de l’ACL à Bertrange, d'« imposer » la solution.

Une solution sur mesure pour ses membres, puisque ce sera un préalable à l’utilisation de ce service de mobilité, qui espère stimuler la demande. « Pas dans une optique de concurrence, mais dans l’idée de créer une émulation et des synergies, pour la mobilité, le développement durable et la sécurité routière », souligne le directeur de l’ACL.

Concrètement, YellowCab est un service centralisé par l’ACL et sous-traité aux sociétés de taxis traditionnels, selon le principe de la franchise. Le label YellowCab va aux services qui acceptent le deal et signent une charte, pour la transparence et la qualité du service.

Les coûts baissés en amont

Pour l’instant, seule la société Inter-Taxis roule en formule « taxi jaune ». Tito Cerveira, un des associés d’Inter-Taxis, explique : « Au début, on a pensé aussi que rouler pour 25 euros de l’heure en journée et 45 euros la nuit, selon les critères exigés par l’ACL, c’était intenable. On nous a expliqué et on a accepté. En fait, le partenariat permet de faire baisser les coûts en amont, et d’élargir le business case. 80% des courses sur le marché sont destinées à une clientèle business. YellowCab permet une offre transparente et un meilleur service pour la clientèle des résidents. On est plus dans l’idée d’une location de voiture avec chauffeur ».

Un des atouts de la charte ACL, c’est d’apporter l’étendue des services du club : une assurance spéciale, un service de dépannage incluant le véhicule de remplacement, des formations adaptées (conduite économique, défensive), un contrôle technique régulier du taxi, le taximètre à disposition, et le système de gestion et de transmission des commandes 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 via le call center de l’ACL (4500 4500). Les commandes peuvent se passer en ligne (sur www.yellowcab.lu), au moyen de la carte ACL en guise d’identifiant, et bientôt via une application iPhone App’n’drive.

En tout cas, l’ACL y croit. « Tous les taxis du pays sont bienvenus pour adhérer à notre démarche. L’appel est lancé ». Une réunion conviviale est d’ailleurs prévue, autour de grillades et d’explications circonstanciées, en ce 14 juillet, sur le site de Bertrange. « Je ne peux que relayer cet appel à tous nos collègues, pour qu’au moins ils se renseignent sur l’intérêt de ce système », appuie Tito Cerveira.