La Banque centrale européenne, présidée par Mario Draghi, soutient l'idée de Jean-Claude Juncker d'instaurer un système de garantie des dépôts d'ici 2025. (Photo: Flickr)

La Banque centrale européenne, présidée par Mario Draghi, soutient l'idée de Jean-Claude Juncker d'instaurer un système de garantie des dépôts d'ici 2025. (Photo: Flickr)

Comme il l’avait déjà fait en juin dernier, Jean-Claude Juncker a réitéré ce mercredi son intention de renforcer l’union bancaire au sein de l’UE. Lors de son premier discours sur l’état de l’Union, le président de la Commission européenne a indiqué la mise en place prochaine d’«un système de garantie des dépôts», justifiant cette décision par la «nécessité» d’un système commun. Une première proposition dans ce sens doit ainsi être réalisée par la Commission d’ici la fin de l’année.

«On va le faire sous la forme d’un système de réassurance, pas d’une mutualisation intégrale, mais il faut une dose de sécurité supplémentaire pour les épargnants», a-t-il précisé, ajoutant qu’il n’y avait «pas encore de consensus à ce sujet». Une référence au refus catégorique de l’Allemagne d’une plus grande mutualisation en ce qui concerne la question des taxes et des dépenses budgétaires entre États. Selon Jean-Claude Juncker, la crise grecque et la mise en place d’un contrôle de capitaux dans le pays rendent le besoin de renforcer l’union bancaire indispensable. Pour le moment, cette union repose sur deux piliers: la supervision des banques et l’organisation des éventuelles faillites via un mécanisme de résolution.

Dans son discours, le président de la Commission s’est dit «en faveur de l’institution d’un Trésor européen» qui pourrait être adossé au MES, fonds de soutien de la zone euro. Aucun détail supplémentaire sur les modalités de ce Trésor européen n’a été apporté. En juin dernier, Jean-Claude Juncker, soutenu par Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne, avait plaidé pour la mise en place de ce dispositif d’ici «à 2025».