Le syndicat réclame que les discussions portent également sur la garde d’enfants, la disponibilité des transports publics et l’organisation du temps de travail si le travail dominical, nocturne et les jours fériés devaient être étendus. (Photo: Anthony Dehez)

Le syndicat réclame que les discussions portent également sur la garde d’enfants, la disponibilité des transports publics et l’organisation du temps de travail si le travail dominical, nocturne et les jours fériés devaient être étendus. (Photo: Anthony Dehez)

Le compte n’y est pas pour le LCGB. Après quatre années de gouvernement DP-LSAP-Déi Gréng, les «injustices sont croissantes» et la politique sociale impuissante à les corriger.

Le syndicat «revendique la mise en œuvre rapide d’une politique gouvernementale plus équitable et sociale».

En ligne de mire: la discrimination persistante entre les différentes catégories de travailleurs – fonctionnaires et salariés du privé, résidents et frontaliers, les seconds étant ultra-majoritaires dans le secteur privé. Le LCGB tacle ainsi la réforme fiscale qui taxe davantage les frontaliers mariés depuis le 1er janvier.

Face à un accord salarial généreux pour la fonction publique, le LCGB dénonce des négociations au point mort sur le compte épargne-temps dans le secteur privé. Il fustige encore les mesures prises à l’issue de discussions entre le ministre du Travail et le seul syndicat OGBL, à savoir la «pseudo-solution» sur l’assouplissement du seuil de 52 semaines de congé maladie avant annulation d’un contrat de travail. La loi sur l’organisation du temps de travail, rédigée au mépris des revendications du LCGB, est également épinglée et s’avère complexe à mettre en œuvre, surtout dans le contexte de la libéralisation voulue des horaires d’ouverture dans le commerce. Le syndicat réclame que les discussions portent également sur la garde d’enfants, la disponibilité des transports publics et l’organisation du temps de travail si le travail dominical, nocturne et les jours fériés devaient être étendus.

Le syndicat s’emporte enfin contre les économies réalisées par le gouvernement sur le dos des familles et des personnes âgées. Les prestations familiales ont perdu 20% de leur valeur depuis leur désindexation, et le mécanisme d’adaptation systématique proposé par le ministère de la Famille semble insuffisant. Quant à la réforme de l’assurance-dépendance entrée en vigueur en ce début d’année, elle «repose simplement sur des économies budgétaires» et oublie de garantir la qualité des soins et des emplois du secteur.

«Le LCGB demande au gouvernement de mettre fin aux injustices sociales et d’assumer ses responsabilités et devoirs politiques», conclut le syndicat, qui appelle aussi à une «politique cohérente et prévisionnelle, afin de pouvoir relever les futurs défis du Grand-Duché et de ses salariés». Le vainqueur au soir du 14 octobre est prévenu.