Pour Patrick Dury, président du LCGB, le gouvernement a «la tête et les pensées dans les étoiles, semblant oublier les problèmes des gens, qui sont plus terre à terre». (Photo: Maison moderne / archives)

Pour Patrick Dury, président du LCGB, le gouvernement a «la tête et les pensées dans les étoiles, semblant oublier les problèmes des gens, qui sont plus terre à terre». (Photo: Maison moderne / archives)

Réuni lundi à Remich, le LCGB n’a pas raté la grand-messe du 1er Mai, journée incontournable de l’activisme syndical. L’occasion pour l’organisation des chrétiens-sociaux de réaliser un discours aux tonalités offensives, aussi bien contre «une Europe qui n’évoque plus l’enthousiasme» que face à «un gouvernement qui ne vise pas le développement cohérent de la politique sociale, mais une limitation des coûts».

À quelques jours du second tour de l’élection présidentielle française, marqué par la présence du Front national, Patrick Dury n’a pas raté l’occasion de réaliser un plaidoyer pro-européen. Martelant que «l’Europe ne peut pas céder aux populistes», le président du LCGB a estimé que cette montée du nationalisme était le fruit du fait que «l’Europe sociale fut négligée», en citant les directives sur le détachement des travailleurs qui ont «mis en compétition directe des salariés» et provoqué «un nivellement vers le bas». La seule solution, selon lui, consiste donc à bâtir «une Europe sociale, libre et sans frontières».

Un gouvernement avec la tête et les pensées dans les étoiles.

Patrick Dury, président du LCGB

En matière de politique intérieure, Patrick Dury a plaidé pour une politique «plus intégrative», comprenez destinée à permettre au pays de bénéficier d’«une base solide de cohésion sociale», valable «pour le Luxembourg ainsi qu’au-delà de nos frontières nationales». En clair, une meilleure intégration des frontaliers, victimes «de mesures fautives» comme les dispositions actuelles «sur les bourses d’études» ou «dans la réforme fiscale».

N’épargnant pas le gouvernement, le LGCB a dénoncé un exécutif «la tête et les pensées dans les étoiles, semblant oublier les problèmes des gens, qui sont plus terre à terre». Opposé aux mesures d’aide au réemploi «qui représentent une claire précarisation», critique par rapport aux pistes évoquées dans le cadre de la digitalisation et volontaire en ce qui concerne le besoin de formation continue au sein des entreprises, le LCGB revendique «un changement de paradigmes (…) en ce qui concerne la politique sociale et de l’emploi».