Aussi branchée qu’engagée, cette jeune Californienne fidélise plus de 626.000 fans, qui n’arrivent pas à savoir si elle est faite d’images de synthèse. (Photo: Instagram / @LilMiquela)

Aussi branchée qu’engagée, cette jeune Californienne fidélise plus de 626.000 fans, qui n’arrivent pas à savoir si elle est faite d’images de synthèse. (Photo: Instagram / @LilMiquela)

«Je t’aime, moi non plus»: romance entre Gafa et éditeurs français

Google et Facebook se partagent à eux deux 90% du marché publicitaire français sur mobile, aux dépens des éditeurs traditionnels. Ces géants américains profitent de leur manne de data et de leurs formats innovants, centrés sur l’expérience client. Les éditeurs ont du mal à investir dans ces formats moins intrusifs et à accepter des retours sur investissement à plus long terme. La relation entre Gafa et éditeurs est cependant pour le moins ambiguë, notamment du fait des partenariats avantageux et rémunérateurs mis en place par les géants de la tech et que les éditeurs ont du mal à refuser. Difficile de mordre la main qui les nourrit…

Demain, la police pourra-t-elle prédire les crimes?

Depuis 2012, la police de la ville de Nouvelle-Orléans a mis en place, en partenariat avec la société Palantir Technologies, spécialisée dans la science de l’analyse des mégadonnées, un vaste système de surveillance de la ville et des citoyens. Le but: prévenir la criminalité en détectant les personnes «à risque». Seul problème: cette opération policière a été menée dans le plus grand secret, sans l’accord des responsables de la ville. Palantir a utilisé des millions de données personnelles de la population pour des visées présentées comme philanthropiques: repérer des délinquants, arrêter des membres de gangs, connaître par avance les déplacements des criminels... L’avenir de la police se fera-t-il via la prediction data? Quelle éthique pour encadrer ces pratiques?

Lil Miquela, une influenceuse comme les autres?

Les réseaux sociaux ont fait émerger de nouvelles personnalités, que l’on nomme influenceurs, et qui, par leur grande communauté d’abonnés, sont de véritables relais pour les marques. Parmi ces influenceurs sur Instagram, une se distingue particulièrement. Si son profil, au premier abord, semble identique aux autres (jeune Californienne d’une vingtaine d’années, branchée mode, maquillage, chanson et s’engageant contre les discriminations), Lil Miquela est bel et bien unique: elle n’est pas humaine, mais constituée d’images de synthèse. Le mystère plane sur son ou ses créateurs, et à l’instar de la poupée Barbie, elle cultive un flou entre le réel et l’imaginaire, n’admettant jamais son inhumanité. Avec plus de 650.000 abonnés, l’influenceuse de synthèse fascine surtout les millennials, génération hyperconnectée. Reste à voir quel sens veut lui donner son créateur: Lil Miquela pourrait-elle être une nouvelle Louise Delage?

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