«Les données récoltées quotidiennement du ‘deep’ et ‘dark web’ par les deux GIE permettront d’améliorer la pertinence des informations corrélées et, par conséquent, d’identifier plus rapidement des menaces ou attaques potentielles», explique Pascal Steichen, le CEO du Smile. (Photo: Smile)

«Les données récoltées quotidiennement du ‘deep’ et ‘dark web’ par les deux GIE permettront d’améliorer la pertinence des informations corrélées et, par conséquent, d’identifier plus rapidement des menaces ou attaques potentielles», explique Pascal Steichen, le CEO du Smile. (Photo: Smile)

Une semaine après l’organisation de la première Cybersecurity Week, la cybersécurité revient sur le devant de la scène avec l’annonce, vendredi, de la signature d’un Memorandum of Understanding (MoU) entre les groupements d’intérêt économique (GIE) Securitymadein.lu (ou Smile) et Incert.

L’objectif de cette collaboration, qui s’inscrit sur le «court, moyen et long terme», est de mettre en commun les compétences et expertises des deux organismes pour renforcer encore un peu plus l’infrastructure cybersécuritaire à l’intérieur du pays. Ce MoU permet également au Luxembourg de se positionner davantage comme un acteur de premier plan dans ce domaine au niveau européen.

«Les données récoltées quotidiennement du ‘deep’ et ‘dark web’ par les deux GIE permettront d’améliorer la pertinence des informations corrélées et, par conséquent, d’identifier plus rapidement des menaces ou attaques potentielles», explique Pascal Steichen, le CEO du Smile, cité dans le communiqué. «Cette collaboration permet ainsi de créer un mastodonte en termes de renseignement sur les menaces.»

«Éviter l’inertie»

Smile a été créé en 2010 et s’adresse avant tout aux entreprises. Il a inauguré le 12 octobre dernier un nouveau centre de compétences, le C3. Le second, Incert, créé en 2012, est moins connu, car il s’occupe principalement du secteur public. Il a notamment comme responsabilité la gestion des infrastructures permettant la signature des données électroniques contenues dans ces documents officiels.

«La cybersécurité est un monde où la réalité a déjà depuis longtemps dépassé la fiction. Par exemple, les thérapies cellulaires pour soigner les cancers sont aujourd’hui détournées de leur utilisation initiale par des organisations criminelles pour développer un virus propre à une unique personne», rappelle Benoît Poletti, le directeur d’Incert. «Dans ce monde-là, il faut éviter l’inertie. La proactivité doit être une composante de base.»

En plus de l’échange d’informations entre les deux GIE, la signature de cet accord va permettre au C3 d’ajouter un nouveau service à son catalogue. Il s’agit de l’analyseur syntaxique de certificats électroniques développé par Incert, qui offre ainsi cette expertise très poussée aux entreprises.