Comme le Château du Bois d’Arlon, le domaine forestier pourrait tomber dans l’escarcelle de Roby Schintgen. (Photo: archives paperJam)

Comme le Château du Bois d’Arlon, le domaine forestier pourrait tomber dans l’escarcelle de Roby Schintgen. (Photo: archives paperJam)

À quelques kilomètres de la frontière belgo-luxembourgeoise, le Château du Bois d’Arlon et ses 27 ha de terrain boisé ont déjà fait couler beaucoup d’encre. Ce lieu magnifique a déjà essuyé deux faillites avant d’être repris et à nouveau rénové par l’homme d’affaires luxembourgeois Roby Schintgen, reconverti dans l’immobilier après la vente de Sermelux à Kehlen.

En septembre dernier, il ne cachait pas ses ambitions quant au domaine voisin, 190 ha de forêts, partiellement déboisés, qu’il rêve de transformer en golf. «J’ai toujours su que ce projet n’allait pas être réellement rentable tout seul», plaidait Roby Schintgen à paperJam.lu. «Mon but est aussi d’acheter l’ensemble du domaine et de la valoriser avec un golf et un hôtel haut de gamme, qui devienne une réelle destination pour les amateurs du genre.»

Pas plus de 750.000 euros

Son rêve va peut-être pouvoir se réaliser. Le domaine va en effet enfin être mis en vente publique, le 26 février prochain. Le notaire arlonais, Quentin Marcotty, qui mènera l’opération confiait à nos collègues de La Meuse: «Il n’y a pas de mise à prix pour la vente. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de prix de départ fixé. Les enchères commencent à zéro euro et on monte petit à petit. Jusqu’à atteindre le montant final.»

Autant dire que les paris sont ouverts. Pour sa part, Roby Schintgen confirme son intérêt mais «pas à n’importe quel prix». Il fustige certaines estimations hautes «menées par des agents immobiliers qui ne connaissent rien aux forêts» et n’entend pas débourser plus de 750.000 euros. Pour autant, même s’il emporte la mise, le golf n’est pas encore près de voir le jour, le terrain étant classé comme une zone forestière. «Obtenir le reclassement peut prendre du temps. Mais il me paraît inimaginable d’arriver à un classement en zone d’habitation. Les projets immobiliers sont donc exclus.»

La réhabilitation de la forêt sera pour l’homme d’affaires une autre paire de manches tant l’endroit a été laissé à l’abandon pendant des années. «J’ai été obligé de louer le bois pour y pratiquer la chasse tant les sangliers affluent et ravagent le domaine. Si je ne parviens pas à acheter le bois, au moins je ne devrais plus me charger de cela», pense Roby Schintgen, philosophe.

Il pourrait finalement se contenter de l’exploitation du Château qui est en train de regagner ses galons pour l’organisation de mariages et autres festivités. «Presque tous les week-ends de l’année sont loués.»