Selon Joëlle Elvinger, les défis de Walferdange ne se distinguent pas de ceux des autres communes: logement et mobilité. (Photo: Maison moderne / archives)

Selon Joëlle Elvinger, les défis de Walferdange ne se distinguent pas de ceux des autres communes: logement et mobilité. (Photo: Maison moderne / archives)

Madame Elvinger, quels étaient les grands défis de Walferdange au cours des six dernières années?

«Tout comme les autres localités au Luxembourg, les plus grands défis de Walferdange sont le trafic et la qualité de vie. Au niveau local, peut-être même davantage qu’au niveau national, le logement et la mobilité demeurent les thèmes majeurs. Malgré le fait que Walferdange soit un des plus petits territoires du pays, nous disposons encore de nombreux terrains constructibles et dès lors nous observons un ‘boom’ des PAP (plans d’aménagement particulier). Ce boom résulte sans doute aussi du quart-taux sur les plus-values, appliqué avec la réforme fiscale. Évidemment nous devons suivre le rythme en construisant les infrastructures nécessaires.

La commune de Walferdange s’en sort très bien. Nous avons trois écoles et avec la maison relais que nous sommes en train de construire à Helmsange, nous aurons aussi trois maisons relais. À ce niveau-là, nous disposons des capacités nécessaires pour les 10 prochaines années.

La situation de Walferdange n’est-elle pas particulièrement problématique, étant donné que votre commune, limitrophe de la capitale, est en quelque sorte une commune de transit?

«C’est clair, même si statistiquement le trafic a diminué grâce à l’ouverture de la Nordstrooss (entre le Kirchberg et Lorentzweiler), il y a toujours énormément de trafic à Walferdange. Les communes de la vallée de l’Alzette sont pour cela en train de chercher des solutions avec le ministère du Développement durable pour réaménager la N7 (nationale 7, reliant le nord du pays à la capitale, ndlr). L’objectif étant d’éliminer le trafic dans la vallée.

Walferdange grandit. Y a-t-il des plans pour aménager un vrai centre du village?

«Certainement. L’objectif du DP était toujours de transformer la place de la mairie en parc. Pour cela, nous avons cependant besoin d’un nouveau parking. Étant donné que le réaménagement de la N7 coûtera des places de stationnement, nous sommes tombés d’accord avec le ministre du Développement durable sur le fait que Walferdange obtiendra un parking.

Une fois le parking construit, la place de la mairie pourrait devenir une zone verte avec seulement quelques places de stationnement pour ceux qui doivent par exemple se rendre à la pharmacie. La partie de Walferdange entre la mairie et le centre Prince Henri pourrait donc devenir un vrai centre de village, avec une zone de 100 mètres à vitesse limitée à 30 kilomètres/heure entre le rond-point et le pont.

Pour moi, en tout cas, le centre de Walferdange, c’est entre la mairie, la salle de fêtes et la salle de sports. Là où les gens se rassemblent.

Le dernier plan d’aménagement général de Walferdange remonte à 2010. Où en est la préparation d’un nouveau?

«Le dernier plan était même adopté avant 2010. Nous sommes en train d’adapter le nouveau PAG à la nouvelle loi sur l’aménagement du territoire de 2011 (en voie de modification, ndlr) et nous avons plutôt bien avancé au cours des 12 derniers mois. Nous avions l’intention de finaliser le nouveau PAG et débuter les premières réunions de consultation début de l’année prochaine.

Notre projet tel que nous le préparons ne prévoira pas d’élargissement du périmètre, car nous estimons disposer de suffisamment de terrain constructible. Cela dit, comme toute élaboration d’un nouveau PAG, le nouveau plan représentera quelques changements. Nous restons néanmoins fidèles au principe de Walferdange: la politique urbanistique et les lignes directrices font que nous construisons avec plus de densité au bord de la route principale et des voies ferrées, et plus on s’en éloigne et on entre dans l’îlot intérieur, moins on y met de densité.

Quelle est votre vision de Walferdange pour 2023?

«Je vois un village à haute qualité de vie qui va avec le temps. Donc de plus en plus de mobilité douce qui permettra de contrôler la circulation. Je vois un village avec un joli centre et des infrastructures au plus haut niveau de qualité et je vois un village où les jeunes peuvent de nouveau trouver un logement et où les personnes âgées peuvent rester. Je pense aux maisons de retraite: en tant que commune, nous ne disposons pas des terrains nécessaires pour cela, donc nous soutiendrons tout initiative privée. Et je pense évidemment aux enfants à qui il faut garantir le meilleur encadrement possible. Pour cela, il faudra bien connaître l’évolution de la population pour répondre aux besoins, tant au niveau des établissements qu’au niveau des matériels et des enseignants, qu’il faudra soutenir dans l’élaboration de nouveaux projets. Et n’oublions pas la cohésion sociale, car 53% de la population sont des étrangers pour 90 nationalités différentes.

Je veux un village qui retrouve son caractère de village, qui donne au citoyen le sentiment d’être lié à Walferdange.»

Population 2016: 8.046 (source: Statec)