Considérée il y a encore deux ans comme de la science-fiction, l’exploitation des ressources présentes dans l’espace devient de plus en plus crédible. Preuve en est l’arrivée officielle, lundi soir, de Brian Israel au poste de general counsel au sein de Planetary Resources, société américaine dans laquelle l’État luxembourgeois est actionnaire.

Peu connu de ce côté de l’Atlantique, l’homme affiche pourtant un CV impressionnant dans le droit spatial, notamment, puisqu’il a occupé entre fin 2011 et début 2017 le poste de responsable juridique pour «l’interprétation et l’application des obligations légales internationales des États-Unis liées aux activités commerciales actuelles et envisagées» au sein du département d’État, selon le communiqué officiel publié lundi soir.

Vers un changement de la législation internationale

Une expérience de premier plan sur le plan international effectuée sous la législature de l’administration Obama à laquelle vient s’ajouter celle de représentant des États-Unis au sein du sous-comité juridique du comité des Nations unies dédié aux «utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique» entre 2012 et 2016.                                     

Deux postes au sein des plus hautes instances internationales que Planetary Resources entend bien faire fructifier dans le cadre de ses objectifs commerciaux. Partie prenante de l’initiative luxembourgeoise Spaceresources.lu, la société américaine devrait notamment jouer un rôle dans la volonté affichée du gouvernement de modifier la législation internationale afin de permettre l’exploitation spatiale.

Brian Israel, «un atout stratégique unique»

Un changement de paradigme qui devrait se faire sous l’égide de l’Onu, mais aussi «d’autres instances internationales», selon les propos tenus par Étienne Schneider (LSAP), ministre de l’Économie, lors de sa mission économique dans la Silicon Valley en avril dernier. Cité dans le communiqué officiel, Brian Israel assure que «l’idée d’exploiter les ressources de l’espace extra-atmosphérique est antérieure au vol spatial lui-même», mais que «l’innovation révolutionnaire nécessite plus d’une idée puisqu’elle requiert une exécution.»

Pour Chris Lewicki, CEO de Planetary Resources, l’arrivée de cet expert juridique bénéficiant de ce niveau d’expérience «représente un atout stratégique unique» en lien avec l’internationalisation de la société et sa volonté de bénéficier «d’une clientèle globale».