Selon Uber, la collision s’est produite «alors que le véhicule était en mode autonome» et qu’«une femme traversait en dehors des clous».  (Photo: ABC 15)

Selon Uber, la collision s’est produite «alors que le véhicule était en mode autonome» et qu’«une femme traversait en dehors des clous».  (Photo: ABC 15)

Une femme a perdu la vie, lundi, dans la banlieue de Phoenix (Arizona) après avoir été percutée par un véhicule autonome Uber, indique la société américaine. Selon elle, «le véhicule était en mode autonome lors de la collision, avec un opérateur derrière le volant» – comme le prévoit la législation encadrant les essais de cette nouvelle technologie – lorsqu’il a heurté «une femme qui traversait en dehors des clous». Il s’agit du premier accident de ce type avec un véhicule autonome en phase de test, ce qui a poussé Uber à annoncer l’arrêt de son expérimentation en Amérique du Nord.

Cet accident marque donc un coup d’arrêt pour une technologie jugée prometteuse et dont les enjeux économiques sont importants, nombreuses étant les sociétés à vouloir tirer profit des opportunités offertes. Que ce soit celles spécialisées dans les véhicules de tourisme avec chauffeur telles que Lyft ou Uber, dont l’essentiel des coûts tient dans la rémunération des chauffeurs, ou les constructeurs, désireux de ne pas rater la transition digitale de leur secteur. General Motors a ainsi demandé récemment l’autorisation aux autorités américaines de tester une voiture sans volant ni pédales qu’il souhaite mettre sur les routes en 2019.

Avec des sommes colossales en jeu. La preuve avec la conclusion, début février, du procès pour vol technologique entamé entre Uber et Waymo. Ce dernier s’est soldé par un accord à l’amiable de quelque 250 millions de dollars (202 millions d’euros), alors que la filiale de Google réclamait 2 milliards de dollars (1,6 milliard d’euros) à la société VTC pour lui avoir dérobé des brevets liés au développement des voitures autonomes.

Tests aussi sur les routes du Grand-Duché

Présentés comme capables de réduire les accidents, améliorer la mobilité des personnes âgées, des personnes handicapées ou isolées et promouvoir de nouveaux services de mobilité, les véhicules autonomes sont testés de part et d’autre de l’Atlantique. Au cours du «premier semestre 2018», certaines routes du Grand-Duché seront utilisées pour tester la mobilité intelligente, au sein d’un «site expérimental numérique transfrontalier» étendu entre «la région de Metz et le land de Sarre».

En 2016, aux États-Unis encore, un homme avait pour sa part perdu la vie à bord de sa Tesla, équipée d’un logiciel capable d’effectuer certaines manœuvres sans l’intervention du conducteur. Les conclusions de l’enquête menée par le régulateur américain des transports – le NTSB – avaient estimé que le logiciel était en partie responsable de la collision entre le véhicule qui circulait en mode «autopilote» et le camion qui franchissait le carrefour au même moment.