Les pertes du groupe enregistrées entre avril et juin sont passées à 645 millions de dollars, contre 708 millions pour le 1er trimestre. (Photo:  Ian Forrester / Licence C.C.)

Les pertes du groupe enregistrées entre avril et juin sont passées à 645 millions de dollars, contre 708 millions pour le 1er trimestre. (Photo: Ian Forrester / Licence C.C.)

Le départ, en juin, de son charismatique CEO Travis Kalanick était peut-être la condition nécessaire pour qu’Uber reprenne des couleurs. À en croire les résultats du 2e trimestre, sortis dans la presse et confirmés par l’entreprise, la santé économique de l’ancienne start-up est en effet un peu meilleure.

Les pertes enregistrées entre avril et juin sont passées à 645 millions de dollars, contre 708 millions pour le 1er trimestre. Avant dépréciations et amortissements (EBITDA), celles-ci atteignent 534 millions de dollars, toujours pour le 2e trimestre, contre 750 millions pour la même période de l’année dernière.

En parallèle, le chiffre d’affaires «ajusté» a atteint 1,75 milliard de dollars, soit plus du double par rapport à la même période de 2016, où il avait été de 800 millions, et également en hausse par rapport aux trois premiers mois de l’année, où il a atteint 1,5 milliard.

Toujours en convalescence

Success-story américaine, start-up révolutionnaire souvent citée pour illustrer l’avenir de l’économie, l’étoile filante Uber a aujourd’hui perdu de sa superbe. Aux actions en justice des chauffeurs pour obtenir de meilleures conditions de travail, qui se sont multipliées depuis le début de l’année, se sont mêlées l’opposition des politiques et l’apparition d’une concurrence accrue.

Les fantasmes qu’avait fait naître cette pépite californienne créée en 2009 ont été définitivement douchés par la communication d’une partie de ses résultats financiers pour 2016 au printemps, dont on a surtout retenu une perte de près de 3 milliards d’euros.

Comme si cela n’avait pas suffi, son CEO a été poussé à la démission quelques mois plus tard, sous la pression d’investisseurs soucieux de redorer l’image du groupe, ternie par des scandales, sur fond d’accusation de harcèlement sexuel ou de vol de technologies.

Bref, le géant Uber est en souffrance et la convalescence risque d’être longue.