Cinq ans après son lancement, Webtaxi souhaite innover au Luxembourg en s’inspirant notamment des pratiques d’Uber. (Photo: Paperjam/DR)

Cinq ans après son lancement, Webtaxi souhaite innover au Luxembourg en s’inspirant notamment des pratiques d’Uber. (Photo: Paperjam/DR)

Cinq ans après son lancement, Webtaxi souhaite une nouvelle fois jeter un pavé dans la mare. Après avoir été la première compagnie à opérer avec des véhicules hybrides, puis des véhicules 100% électriques, la société créée par Benelux Taxis et Émile Weber a présenté lundi ses ambitions «pour faire mieux que ce qui existe». Pour cela, la société mise sur un ensemble d’ingrédients dont le principal élément n’est autre que la mise en place d’une nouvelle grille tarifaire qualifiée de «plus attractive».

«Nous mettons désormais en place une nouvelle méthode de calcul qui n’est plus basée sur le prix au kilomètre, mais bel et bien sur la situation du trafic routier», explique Romain Kribs, attaché à la direction des Voyages Émile Weber. Cela signifie par exemple que les prix des courses réalisées en soirée ou pendant la nuit deviendront moins chers.» Un argument commercial garanti par l’utilisation des données Google Maps sur les temps de parcours lors de la prise en charge d’un client. Que ce soit par la centrale ou par l’application, renouvelée également pour l’occasion.

Le souhait d’Uber de s’implanter au Luxembourg n’est un secret pour personne.

Romain Kribs, Voyages Émile Weber

Cette dernière permet également, en temps réel, de détecter le taxi libre le plus proche de sa position. Un système identique à celui mis en place par Uber, principal acteur visé par cette refonte de Webtaxi. Car même si l’implantation du géant américain n’est pas confirmée à ce jour, l’intérêt pour le marché luxembourgeois serait réel, la société décrivant le pays comme «extrêmement intéressant». Autre similitude à voir le jour, la possibilité pour les chauffeurs indépendants de rejoindre la plateforme en échange du versement d’une commission de 10% sur les recettes réalisées.

«Le souhait d’Uber de s’implanter au Luxembourg n’est un secret pour personne. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons fournir le même niveau de service, tout en respectant nos critères», précise Romain Kribs, en référence aux conditions posées par François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures, pour encadrer l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché des taxis. Des conditions qui doivent éviter «de favoriser (…) le travail de faux indépendants ou d’accepter un nivellement par le bas des standards sociaux».

Le fruit de la dynamique créée par le cadre législatif.

François Bausch, ministre du Développement durable et des Infrastructures.

Afin d’accentuer son positionnement d’acteur local respectueux des normes en vigueur, Webtaxi a également annoncé regrouper sous une seule et même identité les marques Benelux Taxis, Inter-Taxis, ProCab et Webtaxi. Toutes s’afficheront sous le nom générique Webtaxi et desserviront non plus seulement la capitale, mais aussi les cantons de Mersch, Capellen, Grevenmacher, Remich et Esch-sur-Alzette. La desserte des six autres cantons du pays étant programmée «à court terme».

Pour François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures, présent lors de cette présentation, cette refonte du fonctionnement d’un acteur majeur du secteur des taxis est «le fruit de la dynamique créée par le cadre législatif» et «qui va dans la bonne direction». Une dynamique que Webtaxi est, à ce jour, la seule à avoir suivie. «Ce sont aux entreprises de se saisir du cadre qui a vu le jour», plaide le ministre qui rappelle «que tout le monde peut faire la même chose» et qu’«il n’existe pas de technologie protégée dans ce domaine».