Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur Europe de l’Ouest d’Uber, affirme que «le marché luxembourgeois est extrêmement intéressant». (Photo: Licence C.C.)

Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur Europe de l’Ouest d’Uber, affirme que «le marché luxembourgeois est extrêmement intéressant». (Photo: Licence C.C.)

Évoquée depuis plusieurs mois, l’arrivée d’Uber au Luxembourg se précise. Ou du moins, l’intérêt de la société américaine pour le marché luxembourgeois se confirme. Dans une interview accordée à nos confrères de RTL Radio Lëtzebuerg, Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur Europe de l’Ouest, affirme que «le marché luxembourgeois est extrêmement intéressant de notre point de vue pour la simple et bonne raison que le pays dispose, d’un côté, d’un énorme taux de voitures individuelles, ce qui est presque une surprise en considérant la taille du pays, et, de l’autre côté, d’un service de taxis très cher et pas forcément accessible pour beaucoup de personnes.»

Le responsable se dit ainsi «convaincu de l’opportunité pour nous et pour les Luxembourgeois (…) de ce que nous pourrons faire pour permettre une amélioration de la mobilité». Une ambition qui se heurte toujours, pour le moment, aux exigences posées par François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures. Dans une réponse parlementaire publiée en novembre dernier, il avait ainsi indiqué qu’«une distinction claire et nette doit être maintenue» entre les différents services Uber et les taxis traditionnels qui ne répondent pas à la même réglementation. L’objectif n’étant pas, selon le ministre, «de favoriser, en raison d’un quelconque opérateur, le travail effectué par de faux indépendants ou d’accepter un nivellement vers le bas des standards sociaux».

Location de véhicule avec chauffeur déjà possible

En clair, «de régler les questions de sécurité sociale et d’impôts de sociétés de type Uber», comme François Bausch l’avait détaillé lors de la présentation de la réforme des taxis en juillet dernier. Pour répondre à ces normes, Uber annonce avoir «comme priorité d’avoir un dialogue constructif avec l’ensemble des parties prenantes pour nous assurer que si nous lançons Uber au Luxembourg, nous le faisons avec le soutien de l’autorité publique».  Conformément à la législation luxembourgeoise, l’arrivée de la société américaine ne se ferait pas via son service Uberpop, où des particuliers utilisent leur véhicule pour proposer un service de transport à une personne privée, mais via un service effectué par des chauffeurs fermés.

Pour rappel, la législation luxembourgeoise autorise d’ores et déjà la location de voiture avec chauffeur, mais avec des conditions bien particulières, puisque nécessitant la signature d’un contrat entre les deux parties avec une durée minimale de location d’une heure. Une règle qui devrait être amenée à évoluer dans le cadre de l’implantation probable de sociétés de type Uber au Grand-Duché.