Le Luxembourg est en ligne de mire d’Uber. Plusieurs échanges ont déjà eu lieu entre la société californienne et le gouvernement luxembourgeois. (Photo: DR)

Le Luxembourg est en ligne de mire d’Uber. Plusieurs échanges ont déjà eu lieu entre la société californienne et le gouvernement luxembourgeois. (Photo: DR)

Commander moins cher son taxi via l’application Uber sera bientôt possible au Luxembourg. C’est du moins ce qu’a laissé entendre François Bausch dans une réponse parlementaire publiée ce mercredi.

Mais si le ministre s’annonce favorable à l’arrivée de la société californienne sur les routes luxembourgeoises, il note cependant qu’il existe «différents régimes légaux» nécessitant d’adapter le cadre aux services proposés par Uber et ses équivalents.

Autrement dit, François Bausch entend poser un cadre à cette arrivée potentielle. Car «l’objectif […] est d’améliorer constamment l’offre de la mobilité et nullement de prohiber des solutions innovantes», a-t-il affirmé, mercredi, dans sa réponse aux députés Laurent Mosar et Serge Wilmes (CSV).

Réglementations distinctes

«Une distinction claire et nette doit être maintenue», écrit-il, entre les différents services Uber et les taxis traditionnels qui ne répondent pas à la même réglementation, précisant que l’objectif n’est pas «de favoriser, en raison d’un quelconque opérateur, le travail effectué par des faux indépendants ou d’accepter un nivellement vers le bas des standards sociaux».

Actuellement, les lois en vigueur ne permettent pas un déploiement de tels services. Au Luxembourg, un service de location avec chauffeur, tel qu’UberX, doit respecter les dispositions du Code de la route. Concrètement, cela signifie que le client ne peut bénéficier de ce service qu’en vertu d’un contrat écrit signé avec une durée de transport d’au moins une heure.

De son côté, UberTaxi serait, lui, soumis aux dispositions de la loi du 5 juillet 2016, entrée en vigueur début septembre, et son exploitant devra disposer d’une licence d’exploitation.

Quant à UberPop – service de transport commercial offert par un usager privé non qualifié à une autre personne privée –, le ministre considère qu’il serait «difficilement autorisable au Luxembourg».

L’annonce intervient quelques semaines après le voyage de François Bausch en Californie où il avait rencontré les représentants de la société.