Les États-Unis importent actuellement 27% de leur acier, dont 3,8% d’Allemagne. (Photo: Licence C. C.)

Les États-Unis importent actuellement 27% de leur acier, dont 3,8% d’Allemagne. (Photo: Licence C. C.)

Donald Trump passe à l’acte. Après avoir promis durant sa campagne présidentielle qu’il protégerait les industries américaines, victimes, selon lui, de concurrence déloyale de la part des producteurs étrangers, le président américain a décidé de mettre en place des barrières commerciales à l’importation sur le marché de la sidérurgie.

Cette mesure se base sur une disposition de la loi datant de 1962 et permettant aux autorités de protéger la capacité du pays à fabriquer de l’acier et de l’aluminium… à des fins militaires.

À partir de la semaine prochaine, les importations d’acier seront donc taxées à 25% et celles d’aluminium à 10%. Une mesure qui concernera surtout le Canada, qui représente 16% des importations américaines d’acier, le Brésil (13%), la Corée du Sud (12%), le Mexique et la Russie (9%), et dans une moindre mesure l’Allemagne (3,8%) et la Chine (2,2%). Les États-Unis importent actuellement 27% de leur acier.

L’Allemagne s’inquiète

L’Union européenne n’a pas tardé à réagir en qualifiant cette mesure d’incompatible avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Bruxelles «va réagir fermement et proportionnellement pour défendre (ses) intérêts», a affirmé jeudi soir Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, dans un communiqué.

Hans Jürgen Kerkhoff, le président de la Stahl, l’organisation allemande chargée de défendre les intérêts du secteur de la métallurgie, a averti quant à lui que «si l’Europe n’agit pas, la sidérurgie allemande va payer l’addition pour le protectionnisme américain».