Au Luxembourg, aucun magasin Schlecker n'a de numéro de téléphone fixe. (Photo: Yoshi2000/licence CC)

Au Luxembourg, aucun magasin Schlecker n'a de numéro de téléphone fixe. (Photo: Yoshi2000/licence CC)

Les nouvelles sont a priori rassurantes. Selon RTL, les branches étrangères de la chaîne de droguerie Schlecker ne sont pas concernées par la faillite. Les employés du Luxembourg pourraient donc être soulagés.

Vendredi, l’entreprise familiale allemande avait annoncé son intention de déposer le bilan en Allemagne pour obtenir un répit de la part de ses créanciers.

Mais, de source syndicale, rien ne permet d’être aussi affirmatif pour l’instant.

« Nous sommes dans l’impossibilité d’obtenir la moindre confirmation. Vendredi, un fax envoyé à tous les magasins luxembourgeois indiquait que le versement des salaires était assuré pour trois mois », indique Aloyse Kapweiler, secrétaire général du LCGB.

« Mais il est impossible d’en savoir plus, poursuit-il. Tout est flou. Aucun magasin n’a de numéro de téléphone fixe. Je peux vous dire que l’approvisionnement ne s’est pas fait dans plusieurs magasins du pays ces derniers jours. »

Faillite recevable ?

Le syndicaliste a tenté de joindre le juge en charge du dossier à Ulm en Allemagne. Mais au Tribunal de Commerce, on n’est pas en mesure de dire pour l’instant si la procédure de faillite est vraiment recevable.

Au magasin Schlecker de Bonnevoie, la caissière ne souhaite pas s’exprimer. « Je ne sais rien. Je suis une simple employée », sourit-elle. La jeune femme refuse également de dire combien de personnes sont employées dans le magasin. Elle y est seule ce mardi matin.

Les clients sont bien là, mais certains rayons sont presque vides.

L'employée renvoie à deux numéros de portables, l’un luxembourgeois, l’autre allemand, affichés sur la porte du magasin. Aucun de ces numéros ne répond.

Le service de presse de Schlecker en Allemagne est également injoignable.

Le LCGB a prévu une réunion d’information ce mercredi soir pour informer le personnel, plongé dans l’inconnu. Le syndicat estime que le nombre de salariés du groupe au Grand-Duché est compris entre 120 et 150 personnes.