Guy Rollinger aurait bénéficié d'un "coup de pouce" du gouvernement après avoir abandonné son projet. (Photo : Blitz)

Guy Rollinger aurait bénéficié d'un "coup de pouce" du gouvernement après avoir abandonné son projet. (Photo : Blitz)

Nouveau moment dans le dossier du stade national de Livange. Selon d'Lëtzebuerger Land de ce vendredi, le groupe de construction  Rollinger aurait bénéficié d’un « coup de pouce »  du gouvernement pour l’octroi d’un prêt de 16 millions d’euros de la part de la BCEE (Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat).

La semaine passée, Guy Rollinger avait fait part de son intention d’introduire une action en justice contre son concurrent et partenaire Flavio Becca pour non-respect de ses engagements.

Guy Rollinger avait en effet été invité dès 2009 par le gouvernement à renoncer à son projet de shopping center à Wickrange pour s’associer au stade national de Livange, promu par Flavio Becca. Un centre commercial avait en effet été associé au projet de stade et au complexe immobilier. 

Or, Jean-Claude Juncker a fait savoir lors du discours sur l’état de la Nation du 8 mai dernier que l’Etat n’apporterait pas de contribution publique à cette construction. De quoi sérieusement compromettre le projet.

Chèque de 21 millions d’euros

En échange de son renoncement au projet initial de Wickrange, le groupe Rollinger aurait, selon d'Land, reçu un chèque de 21 millions d’euros de la part de Flavio Becca, pour valorisation de l'apport des surfaces commerciales. Avec cependant un détail : ce chèque serait encaissable une fois le PAP (Plan d’Aménagement Particulier) validé. Ce qui n'est pas encore le cas.

Or, le projet Wickrange n'était pas seulement porté par le groupe Rollinger. Ce dernier s 'était associé à ING Real Estate. Un partenaire qu'il fallait dédommager lors de l'arrêt du projet.

Selon l’hebdomadaire, le groupe Guy Rollinger aurait pu le faire grâce à un prêt de 16 millions d’euros accordé par la BCEE, prêt qui aurait bénéficié d’un traitement privilégié suite à l'intervention du gouvernement.

Ces nouveaux développements ont déjà valu une question parlementaire du député DP Claude Meisch au premier ministre et à plusieurs membres du gouvernement, ministre des Finances, ministre de l'Intérieur et ministre de l'Economie.

« En réponse à ma question orale en date du 15 mai 2012, Monsieur le Ministre de l’Intérieur avait cependant nié toute prise d’influence en faveur où en défaveur des promoteurs des projets de Livange et de Wickrange auprès des banques. Dans le cadre de la réunion jointe des commissions des finances et du budget et du contrôle de l’exécution budgétaire du 10 octobre 2011, Monsieur le Ministre des Finances avait également nié toute intervention dans les affaires courantes de la BCEE», note le parlementaire. « Messieurs les ministres peuvent-ils me confirmer les faits relatés ? », questionne-t-il.