Les serres de toit utilisent, entre autres, l’énergie perdue du bâtiment pour se chauffer. (Photo: Neobuild)

Les serres de toit utilisent, entre autres, l’énergie perdue du bâtiment pour se chauffer. (Photo: Neobuild)

Cette approche permet de combiner le partage d’énergie et la production locale d’aliments: la serre de toit récupère la chaleur produite et non consommée par le bâtiment sur lequel elle est installée pour «nourrir» des plantes qui recueillent le CO2. Ainsi, ce système contribue à la réduction des émissions de gaz, tout en produisant localement des plantes comestibles. Mais pour que cette pratique puisse largement se démocratiser, il faut encore en prouver l’efficacité et lever un certain nombre de barrières, notamment légales.

Un projet international

Ce programme expérimental est mené par plusieurs pays du nord-ouest de l’Europe: la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne et le Luxembourg. Dans chacun de ces pays, plusieurs partenaires sont engagés: l’Institut de formation aux métiers de la construction (LU), l’Université de Liège (BE), Groupe One (BE), le Cluster Eco-construction (BE), le Centre scientifique et technique du bâtiment (FR), Gally Farms (FR), Astredhor (FR), EBF (DE), l’Université des sciences appliquées de Trèves (DE), l’Université autonome de Barcelone (E). Tous ces partenaires sont coordonnés par le Conseil pour le développement économique du secteur de la construction (CDEC) au Luxembourg.

Ensemble, ils ont trois objectifs: démontrer la faisabilité technique et la rentabilité de telles installations, soutenir les porteurs de projet et dresser des lignes directrices aux niveaux juridique, financier et technique pour la mise en œuvre de serres de toit. La durée de quatre ans (de septembre 2017 à septembre 2021) doit leur permettre de disposer de suffisamment de temps pour produire des données qui permettront d’analyser, optimiser et démontrer la faisabilité des différents modèles envisagés.

Faire un état des lieux

Dans un premier temps, il s’agit d’identifier dans les pays impliqués les obstacles et les opportunités de la mise en place de serres sur les toits. Les partenaires de Groof s’engagent donc à collaborer pour débloquer l’environnement réglementaire des villes du nord-ouest de l’Europe (NWE) pour favoriser le développement de ces projets de manière durable, sur le long terme.

Pour ce faire, les partenaires vont se rapprocher des serres de toit déjà existantes pour découvrir et comprendre les best practices, tout en travaillant sur le contexte réglementaire, le contexte de la construction et le contexte de l’agriculture urbaine dans les pays du NWE (en plus des pays partenaires, il y a les Pays-Bas, l’Irlande, la Suisse et la Grande-Bretagne). Au Luxembourg, il existe déjà une serre expérimentale de 50m – sur le toit du bâtiment de Neobuild – et cela démontre la faisabilité technique de ce genre de projets. D’autres projets sont également sur le point d’émerger dans le pays et ils pourraient par conséquent bénéficier des travaux de Groof pour optimiser leur développement.

Ce programme se poursuit sur deux autres étapes, l’expérimentation et la diffusion de la pratique.

Pour découvrir l’intégralité de l’article et d’autres photos, rendez-vous sur archiduc.lu.