Le nouveau point de vente de Rawdish est conçu dans un esprit industriel chic. (Photo: Rawdish)

Le nouveau point de vente de Rawdish est conçu dans un esprit industriel chic. (Photo: Rawdish)

En février 2016, Benito Florio et Benita Muller reprennent un petit local du centre-ville, un ancien marchand de chaussures coincé entre l’Alima et l’ancienne bourse, pour le transformer en point de vente et de consommation de leur nouveau concept Rawdish. À l’inverse d’autres modèles, ils ont d’abord développé une grande cuisine et développent progressivement les points de vente. Aujourd’hui, presque deux ans après jour pour jour, ils vendent leurs plats préparés, bio et sains à travers plusieurs points de vente dans les stations-service ou supermarchés, et viennent d’ouvrir une nouvelle adresse dans le quartier de la gare.

Leur nouveau paradis

«Bienvenue au paradis», peut-on lire sur le seuil de leur nouveau local, place de Paris, le paradis des amateurs de nourriture saine, pourrait-on ajouter. Car le concept est resté le même: des plats préparés réalisés à partir de produits biologiques certifiés, le plus souvent végans, mais pas uniquement, à consommer sur place ou à emporter. «Nous nous sommes positionnés dans une niche qui n’existait pas encore au Luxembourg: de la nourriture saine, prête à consommer pour les personnes qui n’ont pas beaucoup de temps pour leur pause-déjeuner, mais qui souhaitent quand même manger une alimentation peu transformée, qui leur apportera toute l’énergie nécessaire pour le reste de la journée», explique la cofondatrice, Benita Muller. «Dans nos préparations, à haute valeur nutritive et sans additif, on trouve des ‘superfoods’, des plats plus spécialement conçus pour une approche détox ou pour un apport plus fort en protéines.» Pour cette jeune entrepreneuse, qui a eu une expérience intense de bureau avant et qui pratique beaucoup de sport, l’importance de bien se nourrir est au cœur de sa démarche. «Aujourd’hui, les clients recherchent de plus en plus la transparence sur la provenance de leur alimentation et n’acceptent plus de manger sans savoir. C’est pour cela que nous travaillons uniquement avec des aliments biologiques certifiés», complète Benito Florio, cofondateur de l’enseigne. «Si au départ nous étions 100% végans, notre gamme est désormais élargie et tend plus vers le veggie, avec l’introduction de wraps, de boissons saines, de plats à base de quinoa, riz et autres céréales agrémentés de sauce», détaille Benita Muller. On trouvera aussi des plats cuits à basse température ou des salades présentes dès le début.

Dessert Rawdish

Une nouvelle approche de vente

«Pour cette nouvelle adresse, nous avons complètement repensé notre restaurant», explique Benito Florio. «Alors qu’en ville nous avions misé sur la consommation sur pIace, à la gare, c’est la vente à emporter qui prédomine. Nous avons aménagé l’espace, qui est tout en profondeur, avec un long comptoir de type self-service au-dessus duquel les plats sont présentés dans des frigos. Les clients choisissent ce qu’ils souhaitent manger, passent à la caisse et soit ils l’emportent, soit ils occupent une place dans notre boutique.» Pour ceux qui sont encore plus pressés, un comptoir de vente est installé dans la vitrine pour la vente directement sur le trottoir. L’ambiance n’est plus du tout celle de l’upcycling, comme c’était le cas en centre-ville, mais d’un esprit industriel chic. «Nous sommes dans un quartier où on peut avoir une clientèle trendy, qui fréquente des établissements voisins qui sont aussi dans cet esprit», précise Benita Muller. «Nous vendons des produits haut de gamme, mais dans un contexte casual.»

Une expansion certaine

Ce nouveau décor est aussi l’occasion pour les associés de mettre en place un nouveau concept d’espace sur lequel ils comptent s’appuyer pour poursuivre leur expansion. Il faut en effet savoir qu’en plus des boutiques en centre-ville et à la gare, Rawdish propose également ses plats dans une sélection de supermarchés (Cactus, Naturata, Monoprix), de shops de stations-service et pour les services de livraison (Wedely, Grouplunch, Foostix). «Nous disposons d’un local de production de 350m2 à Sandweiler», explique Benito Florio. «Notre objectif est de livrer en grande quantité, et nous avons les moyens de le faire. Nous estimons pouvoir produire jusqu’à 5.000 plats par jour. Aujourd’hui, nous en sommes environ à 250 plats. Notre marge de progression est donc importante. C’est pour cela que nous souhaitons petit à petit développer notre concept en franchise. En ayant imaginé notre nouveau restaurant, c’est cette idée que nous avions en tête.»


Benita Muller et Benito Florio