Le Times affirme qu’une enquête est menée à l’encontre de collaborateurs de Jean-Claude Juncker, qui auraient falsifié la transcription du CD Frisbee pour induire en erreur la commission d’enquête. (Photo : Maison Moderne / archives)

Le Times affirme qu’une enquête est menée à l’encontre de collaborateurs de Jean-Claude Juncker, qui auraient falsifié la transcription du CD Frisbee pour induire en erreur la commission d’enquête. (Photo : Maison Moderne / archives)

La presse luxembourgeoise n’est pas la seule à s’intéresser de près aux suites de l’affaire du Srel qui a conduit à la chute du gouvernement Juncker-Asselborn II et à l’éviction du CSV du gouvernement.

En plein bras de fer entre Londres et Bruxelles, le Times revient sur l’affaire des écoutes du Srel dont le procès devait se tenir fin novembre et a été reporté du fait de l’indisponibilité du président de la Commission européenne.

M. Juncker doit comparaître en tant que témoin lors de ce procès intenté contre Marco Mille et deux anciens agents, Fränk Schneider et André Kemmer. Les trois hommes sont accusés d’avoir violé les lois sur la protection de la vie privée et des données personnelles, et pour détournement, sinon recel du CD ‘Frisbee’.

Des collaborateurs du ministère d’État impliqués?

Ils devront répondre d’écoutes présumées illégales contre l’ancien collaborateur et informaticien Loris Mariotto, ainsi que l’utilisation d’un disque, crypté, qui contiendrait une conversation entre Jean-Claude Juncker et le Grand-Duc Henri au sujet de l’affaire «Bommeleeër». Enregistrement qui n’est pas à confondre avec celui, produit par Marco Mille, d’une conversation entre lui et Jean-Claude Juncker, qui avait déclenché l’affaire du Srel et provoqué des élections anticipées en 2013.

Le Times indique que l’enquête se tourne vers des collaborateurs de M. Juncker qui auraient falsifié la transcription de cette conversation destinée à la commission d’enquête parlementaire. Ce qui aurait permis de taire le fait que M. Juncker avait connaissance de l’écoute de M. Mariotto alors qu’elle n’avait pas été soumise à l’approbation de trois juges comme le voulait la procédure.

Le Parquet de Luxembourg a réagi mercredi après-midi, indiquant qu’«il n’existe à l’heure actuelle aucune enquête à l’encontre de l’ancien Premier ministre». Certes, «M. Mille et M. Schneider ont déposé des plaintes avec constitution de partie civile auprès d’un juge d’instruction à Luxembourg», mais elles sont «dirigées contre ‘inconnu’», précise le Parquet.