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 (Photo : archives paperJam)

À quoi sert d'avoir recours à un prestataire de service pour protéger sa propriété intellectuelle ? On pourrait le « faire soi-même ». Une journée de formation est-elle bien utile ?

Pierre Kihn : « Doit-on tout faire soi-même ? Une entreprise n’a-t-elle pas autre chose à faire ? Je pense que, sur ce sujet comme sur d’autres, l’entreprise doit faire attention à concentrer ses compétences sur ses besoins essentiels, et faire faire le reste à d’autres, dont c’est le métier. C’est vrai dans le domaine fiscal, ça l’est également pour la propriété intellectuelle. Ce n’est pas parce que l’on peut lire un texte de 25 pages qui explique les grands principes que l’on sait tout pour autant. À part si l’on est une très petite structure avec presque aucun moyen financier, sans conseil, on risque de rater quelque chose, et d’être mal protégé.

Olivier Laidebeur : « À quoi sert une formation ? À pouvoir comprendre de quoi l’on parle, pour éviter de parler 'dans le vide' en s’adressant à un professionnel. Où plus exactement, pour pouvoir plus rapidement rentrer dans le vif du sujet au moment où l’on commence une réflexion.

Quel est le but de cette journée ? Avec quel « bagage » les participants pourront-ils partir ?

OL : « Les participants pourront, à l’issue de cette journée, partir avec une meilleure compréhension de la manière dont ils peuvent utiliser la propriété intellectuelle. Ils pourront réfléchir aux outils qui sont à leur disposition, et à la manière dont on pourra définir une stratégie pertinente. Il ne s’agit pas de fournir des réponses, mais bien d’ouvrir des portes, pour se poser les bonnes questions. Quand dois-je commencer à penser à la propriété intellectuelle ? Comment y réfléchir ? Quels sont les enjeux ? À toutes ces questions, aucun conseil en propriété intellectuelle ne peut y apporter des réponses à la place de l’entreprise elle-même. Avec cette journée, et la connaissance de la matière qu’elle apporte, les responsables d’entreprise pourront commencer leur réflexion stratégique.

PK : « En fait, on y présentera les compétences de base pour distinguer les différents types de droits, leurs spécificités, leurs enjeux. 

Comment se dérouleront les différents workshops de la journée ? Y aura-t-il de la place, dans la journée, pour des questions et des réponses adaptées à son cas ? 

OL : « Nous avons quatre sessions de workshops, avec deux ateliers qui se dérouleront en parallèle à chaque fois. Les uns seront plus centrés autour de la problématique de la protection des droits, et les autres sur la problématique fiscale et économique. Chacun, selon son entreprise, ses connaissances préalables et ses besoins, pourra y trouver des informations utiles.

PK : « En plus de ces huit workshops, nous aurons également des spécialistes qui seront présents pour répondre à des questions plus précises, ce que l’on appelle des ‘IP Clinics’. Il ne sera bien évidemment pas possible de traiter en quelques minutes un cas particulier en entier, mais en tout cas de commencer la réflexion, et un éclairage 'autorisé'. »