Les artisans attendent notamment beaucoup sur la nouvelle loi sur l’aménagement du territoire et les plans sectoriels, toujours en attente. (Photo: Nader Ghavami)

Les artisans attendent notamment beaucoup sur la nouvelle loi sur l’aménagement du territoire et les plans sectoriels, toujours en attente. (Photo: Nader Ghavami)

Ministres et députés, majorité et opposition, pas de doute, la campagne des législatives d’octobre prochain est déjà dans les têtes. Nombreux étaient les responsables politiques à écouter, au premier rang, les deux présidents de la Chambre des métiers et de la Fédération des artisans lundi soir lors du traditionnel pot de Nouvel An.

Pot des présidents de la Chambre des métiers et de la Fédération des artisans.

Le pot des présidents de la Chambre des métiers et de la Fédération des artisans était organisé à la Chambre des métiers.

L’occasion était belle pour Tom Oberweis (Chambre des métiers) et Michel Reckinger (Fédération des artisans) de positionner l’artisanat en tant que «partenaire fiable au cœur de la société luxembourgeoise».

Si les exemples de bonne collaboration avec le gouvernement, en particulier le ministère de l’Économie, ont été cités dans le discours de Tom Oberweis (qui s’exprimait pour les deux organisations), les artisans veulent se rappeler au bon souvenir des politiques, non sans mentionner que «nous ne sommes pas des secteurs prioritaires comme les biotechnologies.» 

Pour Tom Oberweis, «il est essentiel de profiter de la bonne situation conjoncturelle pour préparer l’avenir». La Chambre des métiers et la Fédération des artisans estiment positifs les 65 millions d’euros inscrits dans le budget de l’État 2018 pour l’acquisition de terrains destinés à l’implantation d’entreprises, mais déplorent que «la nouvelle loi sur l’aménagement du territoire et les plans sectoriels se fassent toujours attendre, ce qui constitue un frein à l’investissement et au développement pour les PME artisanales».

Cadre légal pour les PME à adapter, organisation du temps de travail, salaire social minimum (contre lequel les patrons artisans émettent de fortes réserves)..., les chantiers restent nombreux. Celui du logement apparaît comme primordial pour Michel Reckinger, président de la Fédération des artisans.

«Nous sommes une PME nation», lance Tom Oberweis, comme pour mieux souligner que l’artisanat et les PME sont les premiers employeurs du pays. Des employeurs souvent à la peine pour dénicher la main-d’œuvre qualifiée et, surtout, des passionnés.

«Let’s make Handwierk happen!», conclut Tom Oberweis devant les invités, en référence au «Let’s make it happen» du nation branding. La secrétaire d’État à l’Économie prend bonne note des doléances, chacun étant dans son rôle.