Theresa May semble cette fois à court d’arguments face à son Parlement. (Photo: Shutterstock)

Theresa May semble cette fois à court d’arguments face à son Parlement. (Photo: Shutterstock)

Convoquée ce lundi devant le Parlement britannique pour s’expliquer après le rejet du plan de sortie de l’Union européenne par le même Parlement le 15 janvier dernier, Theresa May n’a toujours convaincu personne de sa capacité à mettre son pays d’accord. Et n’a pas proposé le fameux «plan B» que les parlementaires attendaient.

La Première ministre britannique a campé sur ses positions, refusant le maintien d’une union douanière avec l’UE pour éviter une frontière dure en Irlande, balayant l’idée d’un second référendum, de même que celle d’un report de la date butoir du 29 mars.

Qu’espère donc la leader du parti conservateur à dix semaines de la date de sortie prévue des Britanniques? Dans ses propos à Westminster, lundi soir, elle affirme simplement vouloir s’entretenir avec ses collègues, dont le DUP, le petit parti nord-irlandais nécessaire à sa majorité, sur la question du filet de sécurité pour la frontière irlandaise, et retourner voir ses partenaires européens pour tenter d’arracher d’ultimes concessions.

Impasse totale

Or, dans les rangs des Vingt-sept, on continue à préciser que l’accord négocié était le meilleur possible et qu’il n’y a plus rien à changer à ce qui a été décidé entre Londres et Bruxelles. L’impasse reste donc totale et l’idée d’une sortie sans accord est de plus en plus envisagée, même si Madame May continue de dire qu’elle ne l’imagine pas.

De son côté, l’ancien Premier ministre Tony Blair, dans un interview à différents journaux internationaux, a estimé qu’un second référendum «est la seule façon de nous en sortir».