La direction de Luxtram précise avoir déjà fait des propositions aux syndicats en juin dernier. (Photo: Matic Zorman / archives)

La direction de Luxtram précise avoir déjà fait des propositions aux syndicats en juin dernier. (Photo: Matic Zorman / archives)

Le contexte social reste plus que tendu au sein de Luxtram. Au communiqué des syndicats OGBL et FNCTTFEL-Landesverband, la direction a répliqué par le sien.

Pour rappel, les syndicats ont décidé de saisir l’Office national de conciliation dans le cadre des négociations d’une convention collective de travail qui traîne en longueur. Selon eux, ils se trouvent dans un cul-de-sac, face au mur que leur oppose la direction. Une situation pas vraiment neuve.

Les griefs des syndicats sont nombreux. Mais deux se démarquent de l’ensemble. Tout d’abord, l’OGBL et le FNCTTFEL-Landesverband contestent une différence de traitement entre les traminots et leurs collègues des bus RGTR ou des CFL. Luxtram est une société anonyme – détenue à 70% par l’État et 30% par la Ville de Luxembourg –, mais le souhait est que le niveau salarial des traminots et leurs conditions de travail soient identiques à ceux de leurs collègues du secteur public. Ensuite, les deux organisations estiment que les amplitudes de travail doivent aussi être identiques à celles d’application au sein des CFL et des bus RGTR, soit 11 heures ou 10 heures, et non 13 comme c’est souvent le cas.

Des propositions en juin et septembre

La direction de Luxtram a souhaité un peu de temps avant de répondre aux syndicats. Ce qu’elle a finalement fait mercredi dans la soirée. Elle rappelle tout d’abord qu’elle «a pris le soin de négocier avec la volonté de trouver un accord avec les syndicats et les responsables du personnel».

Elle précise que des propositions concrètes ont été faites en juin 2018: une augmentation des salaires à hauteur de 11% entre la première année et la seconde, une augmentation de la prime d’astreinte pour les techniciens de 100 à 200 euros, trois jours de congé en plus. Puis d’autres propositions ont été mises sur la table, en complément de celles de juin: augmentation salariale de 4% échelonnée sur 3 ans, baisse de l’amplitude de travail jusqu’à 10 heures, mPass pour l’ensemble du personnel.

Luxtram conteste avec force que des amplitudes de travail de 13 heures soient habituelles. «En réalité, le service journalier d’un conducteur se compose d’un temps de conduite de 8 heures et d’un temps de repos. En général, le temps moyen de repos d’un chauffeur est de moins de 2 heures, soit, dans ce cas, une amplitude de moins de 10 heures», lit-on dans le communiqué. Dans lequel la direction reconnaît que le temps de repos peut atteindre 5 heures, de manière tout à fait exceptionnelle. Mais dans ce cas, le chauffeur bénéficie d’une prime de 100 euros.

Le personnel de Luxtram a été invité vendredi à 14h à rencontrer la direction afin d’entendre ses explications.