La prochaine réunion de négociation entre syndicats et direction de Luxtram pour l’instauration d’une convention collective se tiendra ce mercredi. (Photo: Maison moderne / archives)

La prochaine réunion de négociation entre syndicats et direction de Luxtram pour l’instauration d’une convention collective se tiendra ce mercredi. (Photo: Maison moderne / archives)

Après plusieurs réunions entre syndicats et direction destinées à instaurer une convention collective au sein de Luxtram, OGBL et FNCTTFEL-Landesverband ont fait le choix de monter publiquement au créneau. Dans un communiqué publié lundi, les deux syndicats affirment redouter «un déraillement social» au sein de la société anonyme, possédée à 70% par l’État et à 30% par la Ville de Luxembourg.

Au cœur des inquiétudes syndicales, les différences de traitement entre les traminots et leurs homologues conducteurs – que ce soit ceux des bus RGTR ou des CFL. Si les premiers doivent être «pendant 13 heures à disposition de Luxtram», les seconds le sont «11 heures par jour» contre «10 heures» pour les troisièmes. Une différence de traitement qui pousse l’OGBL et la FNCTTFEL-Landesverband à s’interroger sur «la raison pour laquelle le règlement régissant les heures de travail chez les CFL n’est pas d’application pour les conducteurs du tram». Et ces derniers de demander «une adaptation conséquente» des conditions de travail et du niveau salarial des traminots aux dispositions qui sont d’application dans le secteur public.

Parallèle revendiqué entre CFL et CFL Cargo

De son côté, André Von der Marck, directeur général de Luxtram, contacté lundi par Paperjam, assure que les personnels de la société de droit privé bénéficient «de conditions de travail extrêmement décentes» et «en tout point conformes au droit et au Code du travail luxembourgeois». S’il estime que «les négociations ne se font pas par presse interposée», le directeur général assure que la discussion actuelle est «ouverte» et que «l’ensemble des arguments sont sur la table». La prochaine rencontre entre les deux parties est prévue ce mercredi.

À noter que ce n’est pas la première fois que syndicats et direction de Luxtram se confrontent à cette question des conditions de travail. En juillet 2015, quelques semaines après l’annonce du fait que les traminots ne bénéficieront finalement pas du statut de fonctionnaires communaux, la FNCTTFEL-Landesverband avait plaidé pour que les futurs employés de Luxtram bénéficient d’une situation «assez similaire à celle qui existe entre les fonctionnaires des CFL et les employés des CFL Cargo». Autrement dit, que les salariés de la société privée perçoivent un salaire inférieur à ceux de leurs homologues fonctionnaires, mais qu’ils bénéficient en contrepartie d’«un bon contrat collectif».