Cecilia Malmström, lors de la conférence de presse de ce mercredi (Photo: Commission Européenne)

Cecilia Malmström, lors de la conférence de presse de ce mercredi (Photo: Commission Européenne)

La communication politique passe parfois par des menaces afin de jauger la capacité de l’adversaire ou de la partie concernée à réagir. Et sur ce point, la Commission européenne ne semble visiblement pas vouloir se laisser intimider par le président Donald Trump.

Conscient que certains opérateurs européens auraient – beaucoup – à perdre si des mesures protectionnistes sur l’acier et l’aluminium étaient mises en place par le président américain, l’exécutif de Bruxelles envisage des contre-feux.

Lors d’une conférence de presse organisée ce mercredi, la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström a réagi dans la lignée de son président. «Nous allons mettre des barrières douanières sur les Harley-Davidson, sur le bourbon et sur les jeans Levi’s», avait déclaré Jean-Claude Juncker vendredi dernier suite à l’intention de Donald Trump de taxer à hauteur de 25% les importations d’acier et de 10% celles d’aluminium.

Menaces préventives

«Personne ne sort vainqueur d’une guerre commerciale», a déclaré Cecilia Malmström. Et d’ajouter que si les droits de douane sont imposés, «nous devrons prendre des mesures pour protéger les emplois européens».

La Commission envisage une série de produits dont l’importation en Europe ferait également l’objet de mesures taxatoires. «Il y a sur cette liste des produits en acier, industriels et agricoles. Certains types de bourbon en font partie, ainsi que d’autres articles, comme le beurre de cacahuète, les airelles et le jus d’orange», précise Cecilia Malmström.

Selon les calculs de la Commission européenne, les mesures américaines pourraient coûter quelque 2,8 milliards d’euros aux Européens.

Revoir les moments principaux de la conférence de presse