Les travaux pour la nouvelle brasserie à Diekirch en sont au tout début. (Photo: Brasserie de Luxembourg)

Les travaux pour la nouvelle brasserie à Diekirch en sont au tout début. (Photo: Brasserie de Luxembourg)

Dans le giron du groupe mondial AB InBev, la Brasserie de Luxembourg n’est pas très diserte sur ses chiffres et résultats, «chaque résultat local peut avoir des influences sur la bourse au niveau international», se contente de commenter Arnold Blondeel, country manager.

Quand il s’agit de présenter ses projets, le voile se lève quelque peu. Et le projet phare est bien évidemment la construction de la nouvelle brasserie à Diekirch. «Cela fait cinq ans que je travaille sur ce projet et désormais les travaux ont réellement commencé», s’enthousiasme Marc Böttner, le maître brasseur de la maison.

Au programme, une toute nouvelle entité de brassage, adaptée aux exigences modernes de qualité, aux quantités produites et à la nécessaire économie énergétique, sera bâtie sur une partie du terrain. Ainsi, les cuves seront plus petites qu’aujourd’hui, «ce qui permet de produire en fonction des besoins, y compris des bières de saison», estime le directeur.

Cet investissement de 25 millions d’euros doit permettre des économies en électricité et en eau et s’insérer dans le quartier en devenir. Les architectes, Beiler + François, ont prévu que le côté production soit en grande partie visible depuis l’extérieur et ont programmé un toit vert, permettant la récupération et le traitement des eaux de pluie. Les mêmes architectes sont chargés de la sauvegarde des bâtiments brassicoles historiques (ceux en pierre) et la réaffectation du reste du site en logements, commerces, bureaux et espaces verts.

Pendant la durée des travaux, prévus pour se terminer au premier trimestre 2018, la brasserie actuelle continue la production, de sorte qu’il n’y aura pas de coupure dans le flux. Les différentes bières de la marque Diekirch, ainsi que la Mousel seront donc brassées à Diekirch où a aussi lieu la mise en fûts. En revanche, il n’y a pas de chaîne d’embouteillage prévue, cette opération aura toujours lieu à Louvain en Belgique.

Pas ou peu d’alcool

Parmi les bières qui sont brassées à Diekirch, la Radler, lancée en avril dernier, s’avère être un grand succès, «multipliant par 1,5 les volumes espérés», confie Arnold Blondeel. Cette bière à très faible taux d’alcool (1,1°) rentre dans la politique globale du groupe qui veut développer ce segment des NabLab (pour no alcohol beer & low alcohol beer). Si au Luxembourg il ne représente que 2,1% du marché, l’Allemagne (10%) et l’Espagne (17%) donnent des espoirs aux brasseurs. AB InBev espère arriver à réaliser 20% de ses volumes en NabLab d’ici 2025.