La Brasserie de Luxembourg au sein d’un groupe AB Inbev toujours plus volumineux. (Photo: Licence C.C.)

La Brasserie de Luxembourg au sein d’un groupe AB Inbev toujours plus volumineux. (Photo: Licence C.C.)

La Brasserie de Luxembourg (Diekirch et Mousel) fait désormais partie du cinquième groupe mondial de biens de consommation. Pas de transfert en vue, c’est seulement suite au rachat par sa maison mère, AB Inbev, du groupe britannique SABMiller que le classement a été bouleversé.

Ce mercredi, les assemblées générales des deux groupes ont en effet entériné la fusion entre les numéros 1 et 2 mondiaux dans le secteur brassicole. En englobant son premier poursuivant pour un montant de 92 milliards d’euros, le groupe belgo-brésilien AB Inbev passe d’un chiffre d’affaires de 44 milliards à 55 milliards. Il dépasse donc Coca-Cola et se place directement derrière des mastodontes comme Nestlé, Procter & Gamble, PepsiCo et Unilever.

Pas de panique pour les intérêts de la brasserie luxembourgeoise à court terme. Les effets de la fusion se feront surtout ressentir par l’extension du groupe dans les pays africains, en Inde, en Amérique centrale et latine. Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, la réunion des deux premiers producteurs de bière est celle de deux groupes très complémentaires en termes de territoires géographiques.

Transfert des investissements

La fusion des deux groupes sera officielle le 10 octobre prochain. À partir de ce moment, le PDG du groupe, le Brésilien Carlos Brito, devra faire vivre ensemble les grandes marques d’AB Inbev (Stella Artois, Leffe, Budweiser, Becks, Hoegaarden, etc.) et celles de SABMiller (Foster’s et Coors).

Mais depuis l’intégration, en 2008, du géant américain Anheuser-Busch – le «AB» d’AB Inbev –, les analystes ne doutent plus de la capacité du management à transformer ce nouveau deal en succès.

Seule crainte, de ce côté du monde, c’est que le groupe, toujours basé à Leuven, en Région flamande, mise l’essentiel de ses moyens sur les marchés émergents où la consommation de bière continue de croître, alors qu’elle baisse inexorablement sur les marchés de l’Europe de l’ouest.