Pour le LCGB, il semble qu’une clause sociale ait été discutée dans le cadre du rachat de la Bil par les investisseurs chinois. (Photo: Paperjam.lu / archives)

Pour le LCGB, il semble qu’une clause sociale ait été discutée dans le cadre du rachat de la Bil par les investisseurs chinois. (Photo: Paperjam.lu / archives)

L’annonce, vendredi, du rachat des 90% des parts de la Bil détenus par Precision Capital par le holding chinois Legend Holdings a fait l’objet de premiers commentaires à chaud de la part des syndicats. Le premier à réagir a été le LCGB qui, l’avant-veille, – alors que cette opération n’était encore qu’une probabilité – avait réclamé une entrevue auprès de la direction de la banque pour obtenir quelques garanties et des explications quant au volet social de ce passage de témoin entre actionnaires qataris et chinois.

Maintenant sa demande, il s’est toutefois déclaré quelque peu rassuré, selon les premières déclarations intervenues vendredi. «Il semble y avoir la volonté que la Bil reste fortement ancrée ici au Luxembourg, tant vers le marché domestique qu’à l’international, et c’est quelque chose de positif», a notamment déclaré Vincent Jacquet, secrétaire général adjoint du LCGB, et coordinateur de son secteur financier.

Des promesses à tenir

«Cela constitue un investissement à long terme dans une perspective de développer l’activité et l’emploi», a-t-il ajouté, soulignant encore accueillir favorablement «certaines garanties déjà affichées et semblant faire partie de l’accord par rapport au volume de l’emploi». «A priori, il y a certaines clauses liées au maintien de l’emploi et aux aspects sociaux qui ont été discutées et nous considérons cela comme une bonne chose», a encore poursuivi Vincent Jacquet.

Du côté de l’Association luxembourgeoise des employés de banque et d’assurance (Aleba), son secrétaire général, Laurent Mertz, a indiqué que des promesses en matière d’emploi – au moins pour une durée de trois ans – avaient déjà été faites par la direction de la banque il y a plusieurs semaines «et qu’elles devront maintenant être tenues».

Pour le respect de la législation du travail

«Quand un investisseur étranger arrive au Luxembourg, il ne doit pas perdre de vue qu’il y a au Grand-Duché un droit national et qu’il s’agira de le respecter strictement», a-t-il encore précisé, évoquant d’autres dossiers pour lesquels «on a déjà pu remarquer parfois que des investisseurs arrivaient au Grand-Duché et pensaient qu’ils allaient pratiquer comme cela peut se faire dans un monde anglo-saxon ou autre». «Or, ce n’est pas le cas», a poursuivi Laurent Mertz. «Il y a une législation qui est là, et on veillera au niveau de l’Aleba à ce qu’elle soit strictement appliquée.»

Quant à l’OGBL, enfin, avant l’annonce officielle de ce rachat, il avait déjà indiqué par communiqué de presse qu’il avait écrit au comité de direction de la Bil et au ministre Pierre Gramegna pour leur demander une entrevue afin d’obtenir des informations sur les intentions et la stratégie du nouveau repreneur, tout particulièrement en ce qui concerne l’emploi des salariés de la banque, «l’un des plus importants employeurs de la place financière luxembourgeoise».

Le syndicat estime «primordial» que ce changement d’actionnaire soit «sans conséquences néfastes sur l’emploi, mais offre un futur durable aux salariés de la Bil».