Entre 150 et 200 start-up pourront être logées dans ces locaux, dont l’espace sera également réparti entre la Lhoft et le Luxembourg City Incubator. (Photo: Marc Wilwert / Photothèque de la Ville de Luxembourg)

Entre 150 et 200 start-up pourront être logées dans ces locaux, dont l’espace sera également réparti entre la Lhoft et le Luxembourg City Incubator. (Photo: Marc Wilwert / Photothèque de la Ville de Luxembourg)

Évoqué pour la première fois par Xavier Bettel lors de son discours sur l’État de la nation en avril 2016, le projet d’une «maison pour les start-up» va devenir réalité «au plus tard le 1er janvier 2018», ont annoncé ce vendredi lors d’une conférence de presse commune la Ville de Luxembourg et la Chambre de commerce.

Un partenariat public-privé qui est le résultat «d’intenses discussions», selon la bourgmestre Lydie Polfer, et qui rassemblera dans un espace de 4.200m2 le premier incubateur de la Ville, le Luxembourg City Incubator, qui sera géré par Nyuko et la Lhoft. Il sera situé «au croisement des quartiers de la gare et de Bonnevoie», mais l’adresse n’a pas encore été dévoilée car «les dernières négociations sont encore en cours».

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="en"><p lang="fr" dir="ltr">Luxembourg city incubator deviendra une réalité dans les prochains mois au croisement des quartiers de la Gare et de Bonnevoie <a href="https://t.co/ohLGmPuLSB">https://t.co/ohLGmPuLSB</a></p>&mdash; Sam Tanson (@SamTanson) <a href="https://twitter.com/SamTanson/status/883280955619856385">July 7, 2017</a></blockquote>
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Selon les informations de Paperjam, le choix s'oriente actuellement vers le Dôme, l’immeuble situé avenue Charles de Gaulle où était logé jusqu'à l'année dernière BDO Luxembourg.

Entre 150 et 200 jeunes pousses pourront y être logées. La commune précise qu’elle ouvrira son espace aux jeunes pousses innovantes émanant de secteurs variés «tels que les industries créatives ou encore l’entrepreneuriat social et féminin».

Un budget également réparti

«Le Luxembourg City Incubator et la Lhoft se partageront chacun 2.000m2 et Nyuko aura ses bureaux sur les 200 mètres restants», a expliqué Michel Wurth, le président de la Chambre de commerce. Et Carlo Thelen, le directeur général de la Chambre de commerce, d’ajouter: «Ces nouveaux locaux vont permettre à Nyuko de pouvoir faire de l’incubation et pas seulement de l’accélération, comme c’était le cas actuellement.»

L’investissement de la part de la Ville et de la Chambre de commerce sera identique, soit 495.000 euros par an, pour un budget annuel total de près d’un million. Alors que le partenariat entre les deux institutions a été signé sur six ans et sera reconductible.

Il s’agit d’un budget maximum qui pourra diminuer en fonction du taux d’occupation de l’incubateur. Car les start-up qui y seront accueillies devront payer un contrat de service dont le montant diffèrera en fonction de leur besoin.

Un autre incubateur en gestation

Une bonne affaire pour la mairie, qui avait définitivement abandonné l’idée de transformer le bâtiment de la rue Glesener, où elle prévoyait initialement d’installer son incubateur. Le site de l’ancien commissariat avait pourtant été très sérieusement pris en compte. «Mais après plusieurs devis pour remettre à flot le bâtiment, qui avaient atteint jusqu’à 17 millions d’euros, nous avons considéré que c’était trop cher», a justifié Lydie Polfer.

Par contre, l’idée de transformer les anciens abattoirs de Hollerich en un autre grand incubateur de start-up n’est toutefois pas abandonnée, a précisé la bourgmestre. Ce projet qui avait été évoqué pour la première fois au printemps 2016 ne devait, de toute façon, pas voir le jour avant 2020 en raison de la présence de plusieurs services de la Ville, notamment celui des sports, qui déménagera dans le futur stade national, dont la livraison est prévue pour début 2019.

Nous recevons des demandes d’information tous les jours.

Patrick Goldschmidt, échevin en charge du développement urbain

«Cet incubateur reste un objectif de la Ville», a expliqué Lydie Polfer. «Nous verrons ensuite si nous le ferons vivre en parallèle à celui que nous lançons aujourd’hui. Cela dépendra du succès qu’il rencontrera.»

Mais autant la Chambre de commerce, qui dit assumer le risque de ce projet, que la Ville de Luxembourg semblent confiantes dans la réussite de la House of Start-Ups. La Lhoft dit avoir près de 90 dossiers venant du monde entier en cours d’analyse. Quant à la commune, Patrick Goldschmidt (DP), échevin en charge du développement urbain, a déclaré recevoir «tous les jours des demandes de renseignements, même si la Ville n’a pas de service dédié».