«La souveraineté britannique à Gibraltar sera protégée» après le Brexit, a notamment expliqué Theresa May. (Photo: Shutterstock)

«La souveraineté britannique à Gibraltar sera protégée» après le Brexit, a notamment expliqué Theresa May. (Photo: Shutterstock)

Alors qu’un sommet extraordinaire des 27 a lieu à Bruxelles dimanche, pour sceller l’accord de retrait et la déclaration politique sur la future relation entre l’UE et le Royaume-Uni, Theresa May s’est exprimée ce jeudi devant les députés britanniques.

La Première ministre britannique a estimé que les négociations sur le Brexit étaient à un moment «crucial», et alors que la question de la frontière avec l’Irlande du Nord constituait un des points d’achoppements, c’est désormais l’enclave de Gibraltar qui est au cœur des discussions.

L’accès aux eaux territoriales britanniques en question

«La souveraineté britannique à Gibraltar sera protégée» après le Brexit, a ainsi expliqué Theresa May, selon plusieurs agences de presse. L’Espagne souhaite de son côté avoir la garantie qu’elle disposera d’un droit de veto sur les futures négociations en ce qui concerne l’enclave britannique. Et son Premier ministre Pedro Sánchez a dans ce cadre annoncé qu’il pourrait s’opposer à tout accord dimanche sur le Brexit s’il n’obtient pas cette garantie.

 <blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">After my conversation with Theresa May, our positions remain far away. My Government will always defend the interests of Spain. If there are no changes, we will veto Brexit.</p>&mdash; Pedro Sánchez (@sanchezcastejon) <a href="https://twitter.com/sanchezcastejon/status/1065719004923342850?ref_src=twsrc%5Etfw">22 novembre 2018</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

Autre sujet abordé par Theresa May ce jeudi, la sensible question du futur accès des flottes européennes aux eaux territoriales du Royaume-Uni. «Nous avons rejeté tout lien entre l’accès à nos eaux territoriales et l’accès aux marchés», a-t-elle précisé. «Nous négocierons l’accès et les quotas sur une base annuelle, comme le font d’autres États côtiers indépendants», a-t-elle ajouté, citant la Norvège et l’Islande. Plusieurs pays, dont la France, souhaitent au contraire que l’accès au marché européen du poisson pêché par les Britanniques soit lié à l’accès aux eaux territoriales britanniques.

Un projet de «déclaration politique»

Theresa May se rendra dès samedi à Bruxelles pour finaliser les négociations. Au lendemain de sa brève venue mercredi dans la capitale européenne, un projet de «déclaration politique» de 26 pages, préparé par les deux équipes de négociateurs, a été envoyé aux 27 États membres.

Ce texte doit définir les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni après le Brexit. «Le président de la Commission (européenne – Jean-Claude Juncker, ndlr) m’a informé que cette déclaration a été approuvée au niveau des négociateurs et adoptée en principe au niveau politique, moyennant l’approbation par les dirigeants (lors du sommet de dimanche, ndlr)», a ainsi tweeté jeudi Donald Tusk, président du Conseil européen. 

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">I have just sent to EU27 a draft Political Declaration on the Future Relationship between EU and UK. The Commission President has informed me that it has been agreed at negotiators’ level and agreed in principle at political level, subject to the endorsement of the Leaders.</p>&mdash; Donald Tusk (@eucopresident) <a href="https://twitter.com/eucopresident/status/1065550862137913344?ref_src=twsrc%5Etfw">22 novembre 2018</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> 

Un projet de «déclaration politique» qui sera joint au «traité de retrait» du Royaume-Uni, qui a fait l’objet d’un accord la semaine dernière, et qui représente près de 600 pages. La sortie britannique de l’Union européenne est prévue le 29 mars 2019.