Marc Feyder, Michèle Detaille, Marie-Hélène Massard et Camille Thomes ont été invités à débattre avec Vincent Bechet lors de la conférence annuelle d’Inowai mercredi soir. (Photo: Benjamin Champenois / Maison Moderne)

Marc Feyder, Michèle Detaille, Marie-Hélène Massard et Camille Thomes ont été invités à débattre avec Vincent Bechet lors de la conférence annuelle d’Inowai mercredi soir. (Photo: Benjamin Champenois / Maison Moderne)

Dans un an, Inowai aura 20 ans. En attendant, l’agent immobilier poursuit son développement au rythme de celui de la capitale luxembourgeoise. «2017 a été, à nouveau, une année très positive», a précisé Vincent Bechet, partner et managing director.

La barre du milliard d’euros en investissements a été franchie pour la quatrième année d’affilée et l’activité depuis le début de cette année laisse entendre qu’elle devrait être à nouveau atteinte sans trop de difficultés en 2018.

Particularité sur le dernier exercice, le retour à la prédominance des investisseurs locaux – Luxembourg et pays voisins – alors que ces dernières années, on avait vu les investisseurs asiatiques et moyen-orientaux prendre la main.

«La différence s’est surtout marquée par une présence assez forte des riches familles françaises via des structures de ‘family office’», note Vincent Bechet. Pour le reste, les acteurs historiques belges, luxembourgeois et allemands ont continué à marquer leur intérêt pour le marché de bureau grand-ducal.

Nous observons une très forte compétition pour l’acquisition de biens.

Vincent Bechet, managing director Inowai

Autre fait significatif, la part des acteurs institutionnels qui a atteint 80% contre une limite à 65%-70% les années précédentes. «Ces différences ne veulent pas dire que les autres acteurs ne sont plus autant actifs, mais nous observons une très forte compétition pour l’acquisition de biens. Or, le marché en manque.»

Face à la faiblesse des taux d’intérêt, la brique reste un actif que l’on s’arrache… et que l’on se refuse à céder si l’on en possède. «Où trouver, ailleurs que dans l’immobilier, un rendement moyen de 4,5%?», questionne le responsable d’Inowai. «D’où la rareté. Il faut vraiment la mise sur le marché de nouveaux produits pour avoir des choses à proposer à la vente.»

Pas beaucoup de Royal-Hamilius

C’est un problème pour les investisseurs moyen-orientaux qui, eux, sont à la recherche de toutes grosses opérations. À l’image de l’Abu Dhabi Investment Authority (Adia) qui a fait main basse, tour à tour, sur le projet Royal-Hamilius et la grande friche de 20.000m2 place de l’Étoile. «Mais des projets comme ceux-là nous n’en avons plus», conclut Vincent Bechet.

Ce qui n’empêchera pas le secteur immobilier de réaliser à nouveau une grande année, même si le secteur commercial souffre toujours des travaux dans la capitale et des problèmes de mobilité. À ce niveau, les loyers – parfois exorbitants – devront peu à peu s’adapter à la réalité actuelle de chiffres d’affaires en déclin.