Selon Étienne Schneider, ministre de l'Économie, le projet pilote au sein de l'État visera notamment à «trouver de nouveaux modèles» en matière d’organisation du travail. (Photo: Licence C.C.)

Selon Étienne Schneider, ministre de l'Économie, le projet pilote au sein de l'État visera notamment à «trouver de nouveaux modèles» en matière d’organisation du travail. (Photo: Licence C.C.)

Quelques semaines après l’introduction d’une flexibilisation du temps de travail au sein de la fonction publique, annoncée dans le cadre de l’accord salarial, l’organisation au sein du personnel de l’État se retrouve une nouvelle fois mise en avant. Présent lundi à l’Athénée dans le cadre d’une journée interlycées réunissant quelque 600 lycées, Étienne Schneider (LSAP), ministre de l’Économie a annoncé sa volonté de mettre en place un projet pilote dédié au télétravail.

Énoncé dans le cadre d’une réflexion sur les applications concrètes de la troisième révolution industrielle soutenue par l’Américain Jeremy Rifkin, ce projet va se traduire par l’introduction - «pour les fonctionnaires qui le peuvent» - de jours de télétravail par semaine. Sans autre forme de précision pour le moment. Un test grandeur nature que le locataire du ministère du boulevard Royal souhaiterait voir appliquer également au sein du secteur privé. Selon les dernières données du Statec disponibles, un résident sur cinq pratiquerait le télétravail une fois par semaine.

Divergence d’approche

Objectifs pour le ministre: «Permettre de réduire le trafic routier» et «engager une réflexion sur l’avenir du travail au Grand-Duché». En clair, «trouver de nouveaux modèles pour que tout le monde puisse avoir un emploi», selon les propos du ministre qui précise «ne pas proposer les 35h par semaine» tout en affirmant «être persuadé que notre modèle à 40h n’existera plus dans 10 ou 15 ans».

Une référence subtile aux vœux que le vice-Premier ministre avait prononcés devant les militants LSAP début janvier et réfutés quelques jours plus tard par Xavier Bettel après que le CSV notamment ait tiré à boulets rouges sur cette idée. Pour rappel, le DP milite de son côté pour une flexibilisation permettant de travailler plus ou moins selon la situation familiale et notamment l’âge des enfants à charge.