L’objectif affiché par le gouvernement est aussi vague qu’ambitieux: «Positionner le Luxembourg parmi les pionniers de la 5G.» (Photo: Matic Zorman)

L’objectif affiché par le gouvernement est aussi vague qu’ambitieux: «Positionner le Luxembourg parmi les pionniers de la 5G.» (Photo: Matic Zorman)

C’est une stratégie en forme de kick-off («coup d’envoi» en français) et dans un «esprit start-up» qui a été présentée par le ministère d’État ce mercredi. Basée sur la première phase d’une étude menée par le cabinet de conseil InCities Consulting, celle-ci trace les grandes lignes des projets qui seront mis en place dans les années à venir.

L’objectif affiché par le gouvernement est ambitieux, mais reste un peu vague: «Positionner le Luxembourg parmi les pionniers de la 5G.» Le Premier ministre, Xavier Bettel, ajoute: «Nous ne sommes pas les premiers à mettre en place une telle stratégie – nous sommes le 7e pays de l’Union européenne pour être précis, mais nous voulons rester dans ce peloton de tête.»

Des sites envisagés, mais pas définitifs

Cinq sites ont été choisis pour mener des expérimentations en collaboration avec des acteurs privés. Il s’agit d’une partie du plateau du Kirchberg, du site de Belval, du centre CFL Multimodal de Dudelange, de l’Automotive Campus de Bissen et d’un «tronçon d’un grand axe de circulation», sans plus de précision.

Cette liste n’est toutefois pas définitive et pourra évoluer en fonction des propositions faites par les acteurs privés. Pour l’instant, aucun projet concret n’est mentionné. «Nous voulons montrer aux acteurs privés, qu’il s’agisse d’opérateurs, d’industriels ou de start-up, que nous sommes maintenant ouverts. Nous attendons donc leurs propositions», précise Peter Sodermans, le coordinateur de l’initiative pour le gouvernement.

L’octroi des bandes en 2019 et 2020

On apprend ensuite que «l’État ne devrait pas exclure de cofinancer les premiers investissements» nécessaires à la mise en place de l’infrastructure indispensable au développement de la 5G. Un budget public de 30 millions d’euros sur trois ans, à partir de 2019, a été estimé par le gouvernement. Il devra être confirmé dans les mois à venir, car les équipes du ministère d’État attendent la deuxième phase de l’étude commanditée auprès du cabinet InCities Consulting pour fournir des données plus concrètes.

Enfin, le document publié mercredi précise la période prévue pour l’octroi aux opérateurs de télécommunications des licences pour les fréquences qui ont été retenues au niveau européen. Celles-ci seront divisées en trois bandes différentes. Les basses et hautes fréquences seront attribuées aux opérateurs luxembourgeois d’ici le deuxième semestre 2019, alors que la bande sur laquelle passeront les ondes millimétriques sera octroyée un an plus tard.