Jean Asselborn parviendra-t-il à sonner la fin des postures politiques nationales pour dégager un compromis à la hauteur des valeurs européennes?  (Photo: Conseil européen)

Jean Asselborn parviendra-t-il à sonner la fin des postures politiques nationales pour dégager un compromis à la hauteur des valeurs européennes?  (Photo: Conseil européen)

«J’aurais honte si l’on ne trouve pas de solution», avait déclaré en substance le Premier ministre Xavier Bettel en prélude à la réunion du 14 septembre dernier censée aboutir à un accord sur l’accueil des réfugiés au sein de l’Union européenne.

Malgré les contacts démultipliés par la présidence luxembourgeoise d’une part et les initiatives prises par Berlin d’autre part, force est de constater que l’accueil des migrants fonctionne sur base volontaire de chaque État, sans qu’une solution pérenne n'ait été actée

En tant que président du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, Jean Asselborn sera donc à nouveau à la manœuvre ce mardi lors d’une réunion extraordinaire – convoquée par la présidence luxembourgeoise - consacrée aux migrants.

Les ministres européens de la Justice et des Affaires intérieures poursuivront leurs discussions et devraient prendre une décision vis-à-vis de la proposition de la Commission de relocaliser en urgence 120.000 réfugiés au sein des différents États membres.

Ce nombre viendrait s’ajouter aux 40.000 demandeurs d’asile qui doivent être relocalisés depuis l’Italie et la Grèce et au sujet desquels une décision est déjà intervenue lors d’une première réunion qui avait eu lieu il y a huit jours. 

Des représentants des pays associés – Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse – participeront également à cette réunion. 

Des questions importantes en suspens 

Hier, Jean Asselborn était à Prague pour une réunion de travail avec ses homologues du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie) et de la Lettonie afin de préparer le sommet d’aujourd’hui à Bruxelles.

Les pays de Visegrad sont concernés en première ligne par l’accueil des réfugiés qui arrivent en Europe par leurs frontières.

«Tous les points où il y a des divergences ont été posés sur la table. Nous avons discuté ouvertement de tous les problèmes, nous les avons analysés et avons compris bon nombre de choses. Il y a toujours des questions sur lesquelles il faut travailler», a indiqué Jean Asselborn, au sortir de cette réunion, en admettant que mardi «sera une journée importante à Bruxelles».